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APRNEWS :Guinée - La prison à vie requise contre le colonel Tiegboro, son avocat garde espoir

APRNEWS - Guinée - La prison à vie requise contre le colonel Tiegboro, son avocat garde espoir
Dimanche, 26 mai 2024

APRNEWS :Guinée - La prison à vie requise contre le colonel Tiegboro, son avocat garde espoir

APRNEWS - Au procès du massacre du 28 septembre, le ministère public a requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité contre l’ancien président Moussa Dadis Camara, le colonel Tiegboro Camara et plusieurs autres accusés. Une peine assortie d’une période de sûreté de 30 ans. Le chef du parquet Algassimou Diallo a réitéré au juge Ibrahima Sory 2 Tounkara sa demande de qualification des faits en crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, tortures, séquestration et viols.

APRNEWS - Après son réquisitoire, Me Abdoulaye Keita, avocat de l’ancien ministre chargé de la lutte contre le grand banditisme, s’est dit déçu du ministère public. ‘’Je suis très déçu du ministère public par rapport à son comportement dans cette affaire du 28 septembre 2009. Voilà un ministre public qui déçoit tout le monde parce qu’ils ont requis uniquement à charge. Le ministère public, ça charge et ça décharge. Nous avons compris que c’est à charge seulement que le ministère public a fait les réquisitions contre nos clients’’, commente-t-il.

L’homme de droit affirme que ‘’l’un des procureurs avait dit que le colonel Moussa Tiegboro Camara n’a absolument rien fait. Maintenant, le parquet requiert la prison à perpétuité contre lui parce qu’il était un chef militaire. En matière criminelle, quelqu’un qui n’a rien fait doit être acquitté tout simplement, mais ils ont demandé de le condamner’’.

Il garde espoir que le tribunal criminel de Dixinn, présidé par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, ne suivra pas les réquisitions du parquet. ‘’C’est quelque chose que le tribunal ne va pas suivre. Le tribunal doit condamner les accusés sur la base d’éléments de preuves. L’article 462 du code procédure pénale dit que lorsqu’il n’y a pas d’éléments contre un accusé ou un prévenu, le tribunal doit appliquer l’article 544, c’est-à-dire la liberté purement et simplement. Dans cette affaire, le ministère public est passé carrément à côté de la plaque en se focalisant sur la requalification des faits en crimes contre l’humanité (…). Nous sommes confiants que le tribunal va tout simplement libérer notre client’’.

Maitre Keita dit à qui veut l’entendre que ‘’tous ceux qui sont passés à la barre n’ont pas apporté des preuves. Ils n’ont fait que de simples déclarations. En matière criminelle, c’est la preuve. Vous avez beau parler, il faut apporter des preuves. Sans les preuves, le tribunal ne peut pas entrer en condamnation’’.

Salimatou BALDE