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APRNEWS : Candidature de Thiam au PDCI - Les profondeurs d’une hystérie collective

APRNEWS - Candidature de Thiam au PDCI - Les profondeurs d’une hystérie collective - Jean Clotaire Tétiali
Lundi, 20 novembre 2023

APRNEWS : Candidature de Thiam au PDCI - Les profondeurs d’une hystérie collective

APRNEWS - A l’occasion du dépôt de la candidature de Tidjane Thiam, deux faits ont retenu l’attention. Notamment, les propos qu’ont eu ces dames, militantes du parti : « le candidat est jeune, apparemment sincère…Avec lui, toute la jeunesse aura du travail… ». A côté, ce jeune fonctionnaire ne manque pas d’espoir : « j’ai écouté, sans interruption, tous ses discours depuis 2020, je pense que Thiam est le meilleur choix et que ce pays sera désormais géré avec rigueur… ». Pourquoi devrait-on s’attarder sur des faits d’une banalité aussi évidente qu’assourdissante ? La réponse est édifiante !

APRNEWS - L’évènement, ce vendredi, a dépassé le stricte cadre du dépôt de la candidature de Thiam. Les réseaux sociaux ont, eux-aussi connu leur ébullition. Cette marée humaine, ce Tsunami vert à la maison du parti était, c’est sûr,  l’effet d’un choix d’outils et d’actions de communication de parfaite cohérence. Mais, la qualité en soi du candidat et l’espoir et l’espérance que porte intrinsèquement sa candidature, y ont concouru. Tidjane Thiam a toujours impressionné par la sincérité et la constance de son discours.

Déjà en l’an 2020, sur le plateau de TV5, l’invité de Denise Epoté exhortait les politiques ivoiriens au « don de soi, quand la nation est menacée dans son unité et dans ses fondements ». À cette même occasion, Thiam a montré son inapaisable aversion pour la violence ; il plaida pour une vie sociale où la peur et la force ne seraient pas érigées en système de gestion. Car,  la force, avertissait-il, « …ne peut s’exercer que dans l’actualité de sa puissance, elle ne peut prospérer sur le long terme ». En outre, répondant à une question précise, le banquier avait levé un coin de voile sur ses actions diplomatiques, certes peu tonitruantes, mais « qui portaient déjà leurs fruits ».  Plus tard, croyant pouvoir le fragiliser au détour d’un article de presse, ses ennemis nous apprenaient aussi, par inadvertance, que Thiam avait sauvé la vie de Bédié et contribué à l’apaisement de la situation politique d’alors. 

Le discours de l’ex-ministre du plan était à-propos et raviva l’espoir d’une population ivoirienne qui, depuis dix ans déjà, cherchait frénétiquement de nouvelles réalités sociales et politiques qui l’arracheraient à l’empire d’un pouvoir d’Etat aux pratiques déshumanisantes. Il n’en fallut pas davantage pour rendre Tidjane plus sympathique et plus crédible aux yeux de ses compatriotes et surtout de la majorité des membres du PDCI. Ceux-ci ont d’ailleurs donné, vendredi dernier, toute la mesure de leur attachement à Tidjane.

Au-delà de la maison du parti et de son ambiance festive, il eut des mouvements de joie dans certains quartiers d’Abidjan. L’effervescence était à son comble. Les réseaux sociaux ont proposé des images relatives au dépôt de la candidature de Thiam. On y  eût droit à des bouts de phrases très colorés attribués à l’homme : « je crois dans la nature humaine. Ce qu’il faut, c’est de donner aux gens les moyens d’exprimer leur potentiel …». Ici apparait toute la  philosophie humaniste, la promesse, avec Thiam, d’une vie nouvelle pour les ivoiriens et d’un air d’humanité. Que dire aussi de cette formule : « il n’est de richesse que d’hommes » ! Ainsi, pour le banquier, l’économie n’a pas qu’une dimension mathématico-statistique, ni un fonctionnement autonome, la place de l’homme y est prépondérante. Manager, semble-t-il nous enseigner, c’est respecter l’individu dans sa dimension physiologique, psychologique et sociologique. Thiam n’a pas d’inclination au fétichisme des diplômes et est loin de toute vision élitaire des sociétés humaines : « je ne définis pas les gens par leurs diplômes, je crois à la dignité de chacun ».

Mis bout à bout, les propos de Thiam emportent l’adhésion, parce qu’ils sont l’assurance que le défi de la transformation positive et durable du pays sera relevé. Ils sont également la promesse de la réconciliation de nos identités et du renforcement de notre ancrage dans nos valeurs. Thiam l’a toujours promis, il a à cœur de réconcilier les ivoiriens. L’espoir existe donc désormais de repenser les leviers communautaires pour une véritable interpénétration des dynamiques de nos sociétés et des valeurs culturelles au service d’une  Côte d’ivoire qui serait une véritable nation. 

Les ivoiriens espèrent retrouver un président pour qui les concepts ‘’d’égalité des chances’’ et ‘’d’équilibre des opportunités’’ sont une réalité palpable. Le tout, enrobé d’une philosophie politique, comme le prêche Thiam, qui « fait du peuple au bas de l’échelle sociale, le vrai détenteur de l’autorité ». Le peuple de Côte d’ivoire veut enfin, comme l’espérait vendredi ce jeune fonctionnaire, un président qui instaurerait le culte de la transparence et de la reddition des comptes.  Ce président, c’est celui que s’engage à être Tidjane Thiam. « Je suis candidat au privilège de vous servir. Un président sert, il ne se sert pas ». Là réside toute l’humilité d’un candidat qui ne prétend pas être la solution personnifiée aux problèmes du peuple. Mais, plutôt, un candidat qui reçoit comme une grâce la confiance que celui-ci place en lui et qui, à la fois, saisit l’ampleur de sa responsabilité. Le polytechnicien veut demeurer ainsi sur les traces de ses prédécesseurs, Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié.

Le discours de Tidjane Thiam plait, attire, séduit, emporte l’adhésion et passionne. Iil est d’une efficacité persuasive certaine. D’où, l’hystérie collective qui a accompagné sa candidature à la présidence du PDCI, et le déjà perceptible engouement quasi-national autour de sa probable candidature au fauteuil présidentiel de 225.

Jean Clotaire Tétiali