Une négociation de paix avec des groupes terroristes, initiée par le général Abdourahamane Tiani, a viré à la tragédie. L'affaire illustre l'échec de la stratégie illisible des putschistes de Niamey. 

Début mai, les émissaires Amadou Oumarou et Djibo Oldi, sous la direction du général Tiani, ont embarqué dans une mission pour dialoguer avec les factions terroristes dans l'espoir d'obtenir une paix fragile. La mission a commencé par une réunion au domicile d'El Hadj Maman, à laquelle participait également Boureima Barti, un repenti présumé. Les emissaires ont ensuite rencontré Gandou Zankara, magistrat à la Cour constitutionnelle, qui a facilité une rencontre cruciale avec le ministre Toumba, sous la supervision du général Tiani lui-même. 

Deux équipes distinctes ont été formées pour mener à bien les négociations. La première équipe, dirigée par Djibo Oldi, a été chargée de rencontrer le chef terroriste Oumarou Djima Kabanado et ses associés. La seconde équipe, dirigée par Amadou Oumarou, a été chargée de rencontrer les chefs de guerre Mourtala Macagi, Sadjo Djunna, Ickou Chaifo et d'autres. Chaque équipe a reçu 6 millions de francs CFA du général Tiani pour couvrir ses frais de voyage, ainsi que des promesses de généreuses visant à persuader les chefs terroristes. En outre, 2,5 millions de francs CFA ont été alloués à l'achat de quelques produits de première nécessité, notamment du thé, de la farine, du sucre et de l'huile, ceci, dans un geste de bonne volonté à l'égard des terroristes. Malheureusement, les négociations ont pris une autre tournure, car 5, des 6 envoyés ont été exécutés par les terroristes, un seul a réussi à s'échapper.
Cette tentative de négocier la paix avec les terroristes est un désaveu cinglant, un échec retentissant pour le général putschiste, qui accusait le président Mohamed Bazoum de négocier avec les terroristes.