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APRNEWS : Démission d'Élisabeth Borne : "Un bilan accablant pour les Français"

Français

Lundi, la Première ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée.

Élisabeth Borne laisse "un bilan malheureusement accablant pour les Français", a réagi lundi 8 janvier sur franceinfo Olivier Faure, premier secrétaire du PS, député de Seine-et-Marne, après la démission de la Première ministre. Le député pointe"un bilan avec une réforme des retraites pour démarrer, et puis pour terminer une loi immigration que le président du Conseil constitutionnel a lui-même qualifiée de projet amateur". Il dénonce "une situation assez ubuesque" avec "un remaniement que personne n'attend".

Pour Olivier Faure, "personne ne se fait d'illusions. Quel que soit le titulaire de la charge à Matignon, ce sera Jupiter qui décidera à l'Elysée". Il rappelle que le chef de l'État a annoncé "depuis des semaines qu'il va remanier". "Et puis voilà que Madame Borne est invitée à démissionner. Elle démissionne, Elle s'exécute. Et puis rien." Selon le patron du PS, "il y a vraisemblablement une décision présidentielle qui est liée à la guerre de clans que se mènent les ministres au sein du gouvernement". La nomination du Premier ministre ou de la Première ministre "se fait sur fond de guerre de succession du chef de l'État. C'est bien de cela dont il s'agit aussi aujourd'hui".

Le bilan d'Élisabeth Borne entaché par l'adoption de la loi immigration

Olivier Faure reconnaît "de l'endurance" à Élisabeth Borne. "Elle a été résiliente."Mais il ne la voit que comme "une collaboratrice". 

 

"J'ai bien senti que, à certains moments, elle était en désaccord avec ce que lui demandait le chef de l'État. Elle n'avait pas envie d'assumer la loi immigration. Et pourtant elle l'a fait. C'est grandeur et reniements malheureusement."

Car pour le patron du PS, "la grandeur d'un homme ou d'une femme d'Etat c'est de savoir à un moment dire quelles sont ses limites. Et les limites ont été largement franchies par Emmanuel Macron, qui a demandé à la Première ministre, à son gouvernement, à sa majorité, de se renier sur un sujet sur lequel il avait pourtant été élu et réélu". Il rappelle que le président devait "être l'homme du barrage républicain, l'homme qui faisait face à Marine Le Pen. Il a été au contraire celui qui a ouvert le pont-levis et qui a malheureusement offert une victoire idéologique à Marine Le Pen. Et ça restera une tâche sur le bilan de Madame Borne".