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Une assurance maladie pour les journalistes du privé au Togo

Une assurance maladie pour les journalistes du privé au Togo - Actualité
Mercredi, 5 mai 2021

Une assurance maladie pour les journalistes du privé au Togo

Un syndicat de journalistes s'est associé à une compagnie d'assurance pour fournir une assurance maladie à ses membres, une première dans le pays.

Les journalistes togolais vivent dans une précarité quasi-absolue. Pour rendre leur travail un peu plus décent, le Syndicat des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT), a pu décrocher une assurance maladie pour la corporation auprès de l’Institut national d’assurance maladie (INAM).

Depuis le 1er avril dernier, ces journalistes, du moins ceux qui y ont souscrit, et leurs ayant droits bénéficient d’une assurance maladie. Offrir de la protection sociale aux journalistes est l’une des priorités que s’est fixée le SYNJIT.

"Au Togo, peu sont les journalistes qui ont un salaire dans leurs organes. Presque tous les journalistes ne sont pas assurés, ne sont pas déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale. Et étant conscient de cette situation, nous avons jugé bon de souscrire à l’assurance maladie", a expliqué Isidore Kouwonou, secrétaire-général du SYNJIT.

"Cela participe aussi à la liberté de la presse. Parce qu’un journaliste qui ne se sent pas à l’aise dans son travail, ne peut pas travailler en toute liberté", a précisé le syndicaliste.

Gilbert Adomey, coordinateur de l'Association Nationale d'Assurance Maladie de Lomé (INAM), a rappelé que la protection sociale était l'un des critères d'appréciation de la décence ou de l'instabilité d'un emploi.

"Tout emploi qui n’a pas de protection sociale est un emploi précaire. Donc ça veut dire que jusqu'à aujourd'hui, votre emploi n’était pas vraiment un emploi très solide. Maintenant, vous évoluez vers l’emploi décent", a indiqué ce responsable de l’INAM.

Selon la taille de la famille, le versement mensuel de la pension varie de 2500 francs CFA (moins de 5 dollars américains) à 4000 francs CFA (moins de 8 dollars américains). Les journalistes togolais qui se sont assurés auprès de l'INAM espèrent vivre une vie meilleure.

"Ça relève d’une importance très capitale pour nous. Dans la mesure où ça permet à des journalistes qui ne sont pas payés, qui ne sont pas rémunérés, de pouvoir prendre en charge leur famille, de ne pas paniquer lorsqu’un membre de leur famille ou eux-mêmes tombent malade dans l’exercice de leur métier", a laissé entendre le journaliste Kossi Balao.

Aprnews avec Voa Afrique