Les Maliens ont réagi à l'annonce jeudi par le président Emmanuel Macron de la future réduction de la présence militaire française dans la lutte contre l'extrémisme islamique dans la région du Sahel en Afrique.

L'opération française Barkhane prendra officiellement fin et sera remplacée par une autre mission axée sur la lutte contre les extrémistes islamiques qui s'appuie davantage sur des partenaires régionaux.

"Nous avons salué la présence de Barkhane aux côtés des Maliens pendant de nombreuses années", a déclaré Mamadou Sangare, un producteur culturel de Bamako.

"Mais ce qui est sûr, c'est qu'il pousse à nouveau notre pays et les Etats de la sous-région à créer des solutions concrètes pour pouvoir faire face à cette menace terroriste qui envahit tout le Sahel", a-t-il ajouté.

Les troupes françaises sont présentes au Mali depuis 2013 lorsqu'elles sont intervenues pour forcer les rebelles extrémistes islamiques à quitter le pouvoir dans les villes du nord du pays.

La France compte actuellement environ 5 100 soldats déployés dans la bande semi-aride à la lisière sud du désert du Sahara dans le cadre de son opération Barkhane, dont le quartier général se trouve dans la capitale tchadienne, N'Djamena.

L'opinion publique au Mali est principalement contre la présence de forces étrangères, où les attaques militantes ont augmenté en gravité et en fréquence au fil des ans.

Un haut responsable français a déclaré qu'il faudrait plusieurs mois pour mettre en œuvre les changements.

Plusieurs milliers de soldats français resteront dans la région au total, participant à diverses opérations dont la nouvelle mission de coopération.

"Ce n'est pas seulement le Mali qui est en danger mais toute l'Afrique. Nous devons être prudents et vigilants", a déclaré Chaka Keita, un habitant de la capitale du pays.

Aprnews avec Africanews