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Facebook suspendu au Burkina

Aprnews - Facebook suspendu au Burkina -
Mercredi, 19 janvier 2022

Facebook suspendu au Burkina

Facebook suspendu, le gouvernement n’est pas obligé de se “justifier ou de s’expliquer” (Porte-parole)

Près de deux semaines après la suspension dans un premier temps de l’Internet mobile et plus tard des réseaux sociaux principalement Facebook, le gouvernement a réagi mercredi. Il n’a pas l’intention de “se justifier” ni “de s’expliquer”.

“Je suis dans la même situation que vous. Depuis ce temps je n’ai pas aussi accès à Facebook”, a indiqué le porte-parole du gouvernement Alkassoum Maiga à l’issue du conseil des ministres.

“Lorsque pour des raisons de sécurité et d’autres préoccupations d’intérêt national, le gouvernement est en droit d’opérer des régulations”, a expliqué Alkassoum Maiga. “Je ne sais pas si vous voulez qu’on se justifie ou qu’on s’explique (...) mettez tout ce que vous constatez dans le registre de l’intérêt supérieur de la nation et ne pas forcément s’attendre à ce que le gouvernement soit obligé de se justifier ou de s’expliquer”, a-t-il poursuivi.

“Nous constatons tous la situation que nous vivons actuellement dans notre pays. Je pense que si on a le choix entre laisser l’insécurité se propager et prendre des mesures qui permettent de maintenir un minimum de contrôle par rapport à la situation, vous et moi, le choix nous paraît clair que l’intérêt national doit être au-dessus de nos intérêts particuliers”, a terminé le porte-parole du gouvernement.

Plus tôt mardi, la league des acteurs du e-commerce voyant son chiffre d'affaire “tomber en chute libre” a exigé que le gouvernement communique clairement sur l'affaire ou à défaut rétablisse le réseau social Facebook.

“Les audiences de nos pages connaissent une baisse estimée à 90% pour ceux d'entre nous qui avons des boutiques physiques et 95% pour ceux qui n'ont pas de boutiques physiques”, avait précisé Kevin Sampebgo, Président de la league des acteurs du e-commerce.

Toujours mardi, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), principal parti d’opposition, a exigé “le rétablissement dans les meilleurs délais de la connexion mobile du réseau social Facebook et le respect du droit élémentaire des burkinabè de libre accès à l’information”.

“Le CDP se réserve le droit d’entreprendre des actions légales devant conduire le gouvernement au rétablissement de la connexion du réseau social”, a menacé le parti d’Eddie Komboigo.

Le gouvernement avait interrompu internet mobile le 20 novembre 2021 pour quatre jours dans un premier temps, puis prolongé pour quatre autres jours. il avait justifié cette interruption par des raisons de « sécurité et de défense ».