APRNEWS - La Banque nationale pour le développement économique (BNDE) annonce que sa toute première filiale dédiée à la finance islamique a obtenu son agrément en qualité de système financier décentralisé. Autorisée à opérer dans la microfinance, ‘'la filiale AL RAHMA Microfinance islamique entend démarrer incessamment ses activités'', lit-on dans une note.

Lancée en 2019, et dédiée à la microfinance islamique, la première filiale de la BNDE vient d'obtenir son agrément en tant que Système financier décentralisé (Sfd) exerçant l'activité finance islamique à titre exclusif.

La création de la filiale dénommée " AL RAHMA Microfinance Islamique " entre dans la stratégie de diversification de la banque qui ambitionne d'offrir des produits et services innovants tout en proposant des modes de financements alternatifs attendus et souhaités dans le but de renforcer l'équité sociale et l'inclusion financière.

Selon le document en date du lundi 6 février 2023, Al Rahma Microfinance Islamique a, entre autres, pour missions de promouvoir la finance islamique à travers des canaux de collaboration alternatifs et participatifs ; de créer les conditions optimales d'une plus grande inclusion sociale et financière ; d'offrir des Services financiers de proximité basés sur la finance
islamique pour une clientèle exclue des secteurs financiers classiques : Entreprises, PME, particuliers, TPE, les femmes et jeunes entrepreneurs ; participer à l'employabilité des jeunes et des femmes et par ricochet,
contribuer à la réduction de la pauvreté au Sénégal. 

La note précise qu'AL RAHMA Microfinance Islamique compte démarrer ses activités dans les meilleurs délais, avec un réseau de 5 agences à Dakar et en Région, au
grand bonheur des microentreprises, des particuliers et des ménages.

Se positionnant de plus en plus comme une alternative à la finance classique, les modes de financement participatifs et non participatifs en finance islamique ont un principe commun, à savoir ; toute opération financière ou commerciale doit avoir un sous-jacent réel. 

A noter que tous les produits dérivés rencontrés en finance classique sont proscrits. Pourtant, les banques islamiques interviennent sur les marchés et ce par l'intermédiaire des sukuks souvent assimilés à des obligations classiques.  Elles sont émises par des établissements financiers islamiques, par des Etats (Bahreïn, Malaisie, Arabie Saoudite…) ou par des entreprises et permettent le financement de projets spécifiques. Contrairement aux obligations classiques, les sukuks disposent d'un actif sous-jacent, condition préalable à leurs émissions. 

Source : Sikafinance