Le samedi 30 mai 2020, à l’ouverture du Séminaire des cadres RHDP de la région du Gontougo, à Bondoukou, Kobénan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du parti et Coordonnateur de la région, a fustigé le comportement de certains cadres de la famille politique, qui ne pensent qu’aux militants de leurs partis d’origine.

La vidéo de son intervention a été publiée sur sa page officielle. On l’y aperçoit interpeller les cadres contre ce type de pratiques qui, selon lui, pourraient porter un coup au parti dans la bataille pour la présidentielle du 31 octobre 2020.
« Le RHDP est la conjugaison de plusieurs partis politiques. Autrefois, chaque parti politique avait son organisation. Or, aujourd’hui, il se trouve que nous sommes RHDP, un parti de rassemblement. Et nous devons rassembler l’ensemble des partis politiques. Nous devons fusionner, travailler de façon cohérente, en ne pensant pas trop à nos partis politiques d’origine. Cela est important. Et je crois qu’à partir de ce séminaire, chacun de nous doit se mettre dans la tête qu’il n’est plus question de parler de PDCI-RDA, de RDR, de l’UDPCI, de MFA et des autres partis qui composent le RHDP. Parce que, jusque-là, nous avons des réflexes qui font qu’on ne pense trop qu’aux partisans. Ce n’est pas bon. Si nous voulons gagner, si nous voulons véritablement gagner, il y a lieu que nous nous mettions ensemble et que nous réfléchissions en RHDP. Si nous sommes convaincus que c’est le RHDP qui doit nous faire gagner, et non nos partis sectaires, alors, nous allons remporter la bataille électorale haut les mains ».
Pour Adjoumani, le RHDP doit assurer une victoire à son candidat Amadou Gon Coulibaly dès le premier tour. Et la préparation de cette victoire doit, selon lui, commencer dès à présent.
Il a aussi appelé les cadres du RHDP, et particulièrement ceux du Gontougo, à éviter les calculs politiciens qui consistent à parler des élections locales au lieu de la présidentielle qui arrive à grand pas. « Au moment où on parle “élection présidentielle“, beaucoup d’entre nous pensent plutôt “élections locales“. Mais, si nous voulons aller à ces élections locales et les gagner, il nous faut d’abord cet acquit précieux qui est la présidence de la République. C’est pourquoi nous devons jeter tout notre dévolu sur cette élection présidentielle, et non parler déjà d’élections locales. (…) Si nous sommes venus pour dire que “je prépare mon propre avenir“, alors nous risquons d’échouer », a-t-il prévenu.

La rédaction APRnews
Jules Mabéha