APRNEWS- Coutumier des déclarations hostiles au Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), dont il est officiellement membre, le Député Touré Alpha Yaya serait dans le viseur dans son parti.

Selon des publications relayées sur les réseaux sociaux, le Député proche de Guillaume Soro aurait reçu des menaces de hauts responsables de son parti et des instructions auraient été données pour ternir son image dans sa localité.

Ses services pointeraient du doigt Mme Kandia Camara, actuelle secrétaire générale du RDR. Est-ce de l’intox ? 

En tout état de cause, les récentes déclarations du Député de Gbon-Kolia (localité du nord ivoirien) sur la question des prisonniers politiques, crucifient le régime d’Abidjan qui a toujours soutenu qu’il n’existe pas de détenus politiques en Côte d’Ivoire.

Pour rappel, dans une publication faite le 25 juillet sur sa page Facebook, le Député Touré Alpha Yaya a battu en brèche les arguments du pouvoir sur l’inexistence des prisonniers politiques.

« Soutenir qu'il n'y a pas de prisonniers politiques en Côte d'Ivoire, c'est vouloir cacher le soleil avec la main, c'est prendre les ivoiriens pour des idiots, c'est enfin, prendre les vessies pour des lanternes. Comment peut-on appeler les détenus de la crise post électoral qui était éminemment politique, des prisonniers de droit commun. Soyons sérieux. Ce n'est pas parce que l'on nie une vérité qu'elle devient un mensonge. Ainsi en est-il de la question des prisonniers de la crise post électoral que beaucoup s'évertuent, en dépit de la réalité, a présenter comme des prisonniers ordinaires. Le faire, c'est ignorer les circonstances qui ont gouverné la commission des crimes supposés reprochés aux mis en cause. Le faire, c'est surtout, faire preuve d'un indicible mauvais dont on sait qu'elle est la chose la mieux partagée en politique. C'est aussi, on ne le dit pas assez, se donner bonne conscience. Comme si le pouvoir voulait couvrir d'un voile pudique une réalité gênante », avait-il écrit.