Un résident local a emporté avec lui un engin explosif qu'il a ramené chez lui. "La grenade a explosé quand il l'a manipulée. Au moins cinq personnes ont été tuées et trois autres blessées", a expliqué Richard Nyembo wa Nyembo, administrateur du territoire de Lubero. L'accident s'est produit à Munoli, une ville du territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Des opérations militaires y ont eu lieu récemment et les forces régulières combattent les milices qui sillonnent la région, a déclaré le porte-parole de l'armée de la région, le capitaine Mak Hazukay. Depuis 25 ans, le territoire de Lubero dans toute la région du Kivu est le théâtre de violences qui ont fait des milliers de morts. Des dizaines de groupes armés y sont répertoriés. Depuis novembre, plus de 200 civils ont été tués lors de massacres au Nord-Kivu, imputables à des miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe d'origine ougandaise. Ces meurtres n'ont pas été revendiqués. Cette situation encourage la «méfiance mutuelle» entre les populations, car nous ne voyons que «des maisons incendiées, des villages incendiés, mais nous ne voyons pas l'ennemi», a analysé dimanche le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, lors d'une visite pastorale au diocèse vendredi. Butembo-Beni. Dans la province voisine de l'Ituri, "quatre miliciens, deux soldats et deux civils ont été tués au cours des trois derniers jours", a déclaré le porte-parole de l'armée, le lieutenant Lt. Jules Ngongo, dimanche. Les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri ont également été touchées par une épidémie de virus Ebola, qui a tué 2231 personnes depuis août 2018. 

AFP