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Japon : Le Japon est-il un pays où il fait bon être papa ?

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Nariyuki Katsuma est un papa "shufu". À la naissance de son troisième enfant, ce père de famille a décidé de prendre un congé parental de douze mois. Si la loi japonaise le permet depuis neuf ans, seulement 6 % des pères le demandent.
"Avant, j'etais de la vieille école, se rappelle Nariyuki Katsuma. Quand on a eu notre premier enfant, je n'y ai même pas pensé. C'est ma femme qui s'est occupée de tout."
Cette mesure, une des plus généreuses au monde, a été mise en place par le gouvernement japonais, confronté à un taux de fécondité en baisse depuis plusieurs années. Cette année, il a ainsi atteint son niveau le plus bas depuis 1972, avec moins de 900 000 naissances. En octobre 2019, le gouvernement a également instauré la gratuité des crèches et des écoles maternelles pour les familles ne payant pas d'impôts locaux.

Toutefois très peu de pères de famille franchissent le cap en optant pour ce congé parental. La principale raison est que le foyer demeure le domaine des femmes chez les japonais: "Mon entreprise a des valeurs un peu rétrogrades et beaucoup de gens pensent que les hommes devraient rester au travail", reconnaît Nariyuki Katsuma, qui en a parlé à son patron.

Par conséquent un tiers des mères japonaises finissent par abandonner leur carrière pour s'occuper de leurs enfants, à l'image de Sumire Soeta, en congé maternité : "Mon mari a essayé de faire des tâches ménagères mais après quelque temps, il m'a dit qu'il ne pouvait plus le faire",