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APRNEWS : La prochaine livraison d'armes à l'Ukraine sera la dernière, affirme la Maison-Blanche

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Un dernier paquet et puis s'en va: c'est en somme le message qu'a fait passer un haut responsable de la Maison-Blanche, lundi 18 décembre. Les obstacles rencontrés au Congrès américain ont bloqué la demande du président Joe Biden et aucune aide supplémentaire n'est pour le moment accordée à l'Ukraine

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, a annoncé qu'un dernier paquet d'aide serait toutefois livré avant la fin du mois de décembre, rapporte Business Insider.

«Lorsque celui-ci sera terminé, nous n'aurons plus d'autorité de renouvellement disponible, et nous aurons besoin que le Congrès agisse sans délai, comme nous ne cessons de le dire», a alerté John Kirby.

L'administration Biden peut encore débloquer une aide d'une valeur d'environ 4,4 milliards de dollars. Mais l'utiliser l'obligerait à puiser dans les stocks du ministère de la Défense des États-Unis.

Un risque pour l'Europe

Le dernier projet américain d'aide militaire et financière d'un montant estimé à environ 106 milliards de dollars (dont 61 milliards pour l'Ukraine), qui incluait également un soutien à Israël, est bloqué au Congrès depuis plusieurs jours. Les Républicains ont conditionné leur vote à un durcissement de la politique migratoire et au renforcement des frontières, spécialement celle avec le Mexique. Les compromis proposés par Joe Biden n'ont pour le moment pas convaincu le Grand Old Party.

Les arguments démocrates mis en avant par John Kirby, soulignant l'intérêt des États-Unis à voir l'Ukraine triompher, ne semblent pas avoir fait mouche. «L'Ukraine a encore besoin de notre aide, a-t-il déclaré. Il est grand temps que le Congrès agisse pour la liberté et la démocratie, et défende nos propres intérêts en matière de sécurité nationale.»

De son côté, Kiev se démène des deux côtés de l'Atlantique pour faire rouvrir le robinet d'aides financières et militaires. En visite à Washington le 12 décembre, Volodymyr Zelensky avait repris l'argumentaire démocrate en rappelant aux sénateurs américains qu'une défaite de l'Ukraine ne ferait qu'encourager Vladimir Poutine, qui ne s'arrêterait sûrement pas en si bon chemin. Le risque d'une invasion russe d'autres nations, potentiellement membres de l'OTAN, ne ferait que croître, a prévenu le président ukrainien.

Sur le terrain, le manque de matériel se fait sentir chaque jour un peu plus. L'offensive russe dans l'est du pays, et notamment autour d'Avdiïvka (oblast de Donetsk), se poursuit depuis maintenant plus de deux mois et l'armée ukrainienne se voit contrainte de rationner les munitions et de réduire ses opérations.