L'attiéké est un mets traditionnel ivoirien fait à base de manioc. Mais ce plat a franchi depuis longtemps les frontières de la Côte d’Ivoire.

Il existe des unités de transformation au Burkina Faso. Au Niger de nombreuses restauratrices proposent de l’attiéké importé au moment de la pause déjeuner. Et, depuis 2021, une start-up nigérienne s’est lancée pour relever le défi de produire de l’attiéké au Niger. La créatrice de cette entreprise de transformation, au nom de SS_Agro Sahel, est Mlle GARBA HAMIDOU Samira.

Diplômée d’un Master en Finance et Gestion des Risques du CESAG Dakar, après un passage à la BCEAO et dans une ONG Internationale, elle s’est tournée vers l'entrepreneuriat agricole pour développer une activité associant les femmes vulnérables de son village paternel pour développer une activité génératrice de revenus. Son village est situé en bordure du Dallol Bosso, aussi elle a choisi de s’intéresser à la transformation du manioc, de plus en plus cultivé, pour renforcer l’économie locale.

Elle a commencé par produire de la farine pure de manioc ainsi que de la farine enrichie infantile (Vitapro) pour nourrisson de 6 mois à 3 ans. Après chaque production, un échantillon de la farine infantile est envoyé au Laboratoire National de Santé Publique et d'Expertise (LANSPEX) pour analyse et assurer la sécurité sanitaire des nourrissons. Ce produit est disponible dans des pharmacies et des alimentations à Niamey. Elle vient de commencer la production d’attiéké frais, conservable 10 jours à température ambiante, et de couscous d’attiéké, produit sec dont la conservation est plus longue. A cela s’ajoute le couscous d’igname, mais à partir des tubercules importés du Bénin.

La transformation est réalisée au village par un groupe de femmes qui a été formé par une professionnelle sur ces nouveaux produits