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APRNEWS : Masseka Games, le jeu vidéo 100 % africain

Masseka Games - Jeux vidéos africains - Technologie
Vendredi, 26 mai 2023

APRNEWS : Masseka Games, le jeu vidéo 100 % africain

APRNEWS - Constatant le boom du jeu vidéo sur le continent africain, Teddy Kossoko, un entrepreneur centrafricain installé à Toulouse (sud-ouest de la France), a développé ses propres créations. Au-delà du jeu, l’intérêt revendiqué est la pédagogie.

APRNEWS - Créer des jeux vidéo africains. Voilà l’objectif de Teddy Kossoko lorsqu’il lance le studio Masseka Game en 2018. Et en cinq ans, le pari de cet entrepreneur centrafricain semble réussi. Ses deux premiers jeux, une adaptation mobile du Kissoro et un jeu de football dans la peau de George Weah, ont connu un franc succès. Plus de 30 000 téléchargements cumulés. « Le jeu a rempli son objectif initial, qui était de permettre au studio de voir le jour, mais aussi de donner une certaine visibilité sur la scène internationale », se félicite-t-il.

Des jeux vidéo inédits avec l'Afrique au coeur - L'Express

Une visibilité primordiale pour Teddy Kossoko. Car le défi de Masseka Games est de mettre en valeur la culture africaine à travers des jeux qui ne s’adressent pas seulement aux utilisateurs du continent. « D’un point de vue visuel, c’est très africain. Les couleurs, les personnages, le décor, les environnements sont purement africains. Par contre, dans la jouabilité, on va faire en sorte que le joueur européen puisse retrouver des codes qu’il retrouve dans n’importe quel jeu dont il a l’habitude de jouer. Donc il ne va pas être totalement perdu », indique-t-il.

Découvrir l’Afrique d’antan

Une stratégie utilisée dans « La Légende de Mulu », la nouvelle création du studio. Si les graphismes font penser au jeu Minecraft, le joueur incarne ici une jeune fille chargée par son village de récupérer un trésor volé. « L’histoire de Mulu, c’est un mélange de l’histoire de l’Afrique. Ce sont les peuples autochtones qui existent aujourd’hui, mais qui sont martyrisés. En les mettant en avant grâce au jeu, on veut permettre de découvrir ces univers-là, de découvrir l’Afrique d’antan, et de pouvoir un peu voyager dans le temps », explique Teddy Kossoko.

Et si ça fonctionne, c’est aussi qu’il y a un engagement de la part des utilisateurs. « Cette jeunesse est connectée, c’est une jeunesse digitale native, observe Mohamed Zoghlami, spécialiste des industries créatives africaines. Et donc ce qu’elle cherche, c’est se réapproprier sa narrative, son identité, et elle veut déconstruire ces représentations. Et les industries créatives numériques vont être son moyen d’expression, et ça, c’est très important ».

« La Légende de Mulu » doit sortir courant juin. Quatre autres créations seront disponibles avant la fin de l’année. Avec la même ambition à chaque fois : permettre à la jeunesse africaine de découvrir en jouant la culture de ses ancêtres.