APRNEWS- L’an dernier, au moins 439 attaques ont été répertoriées à l’encontre de travailleuses et travailleurs humanitaires, faisant au moins 115 morts, selon l’Aid worker security database.

De même, 232 travailleuses et travailleurs de santé ont perdu la vie au cours des près de 2.000 attaques enregistrées contre des établissements ou professionnels de soins, faisant de 2022 l’année la plus violente à leur encontre de la dernière décennie, d’après la Safeguarding Health in Conflit Coalition.

Qu’il s’agisse de travailleurs humanitaires ou de santé, 90% des victimes d’attaques sont des acteurs locaux. Ils sont les plus exposés au risque de violence, mais sont souvent laissés avec peu de ressources, selon un rapport conjoint des ONG Handicap International, Médecins du Monde et Action contre la faim.

« Les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux doivent les soutenir et s’assurer de partager les ressources pour leur permettre d’assurer leur propre sécurité », relèvent les trois organisations.

Elles appellent les bailleurs internationaux à mieux prendre en compte la sécurité des travailleurs humanitaires et de santé dans les financements alloués aux organisations, et demandent aux États d’assurer le respect du droit international humanitaire et des principes humanitaires.

« Face à des crises complexes, les acteurs de l’humanitaire et de la santé opèrent désormais dans des contextes toujours plus périlleux (…) Il est essentiel que leur sécurité soit préservée afin qu’ils puissent continuer à apporter leur assistance aux populations vulnérables », souligne à cet égard Jean-Pierre Delomier, directeur adjoint des opérations internationales de Handicap International.

Avec MAP