APRNEWS - Plus que 24 jours pour l’organisation de l’élection présidentielle au Sénégal. Le processus électoral fait toujours l’objet de vives contestations. Au point que le Parlement de ce pays d’Afrique de l’Ouest s’est invité dans les débats. Mercredi, une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection des candidats a été votée.

APRNEWS - La liste comprend le candidat du camp présidentiel, le premier ministre Amadou Bâ, les anciens chefs de gouvernement et opposants Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme un candidat de substitution à l’opposant emprisonné Ousmane Sonko. Bassirou Diomaye DiakharFaye, 43 ans, membre du parti dissous d’Ousmane Sonko, est pourtant lui aussi détenu, mais il n’a pas encore été jugé.

APRNEWS - Alors assailli de toutes parts par une partie de l’opposition sénégalaise, le leader du PDS (Parti Démocratique Sénégalais) a chargé le Premier ministre Amadou Bâ de même que l’ancien ministre Thierno Alassane Sall. Ce dernier, ayant enclenché une procédure visant à écarter Wade-fils de la Présidentielle du 25 fébvrier, n’a, pour autant, pas renoncé à ses ambitions de barrer la route à Karim Wade.

APRNEWS - Karim Wade, fils et ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), a renoncé à sa nationalité française. C'était la condition qui l'empêchait de candidater à la présidentielle sénégalaise de février. Mais le fait qu'il ne l'ait fait qu'en 2024 pose question.

APRNEWS - Le parrainage va constituer l’élément central qui attire toutes les attentions. Il est exigé à tout candidat, dans le cadre du parrainage citoyen, de disposer de 2000 parrains au moins par région et, dans au moins 7 régions. Ceux qui feront recours au parrainage parlementaire, devront atteindre le nombre de 13 députés. En revanche, le parrainage des élus est  fixé à 120 chefs d’exécutifs territoriaux.  

Voici la liste des 70 candidats qui restent à l’écoute du conseil constitutionnel:  

APRNEWS - "Nous venons de déposer la déclaration de candidature de notre frère Karim Meïssa Wade", a déclaré Maguette Sy, son mandataire, à la sortie du Conseil constitutionnel.

"Je suis heureux de vous annoncer que mon dossier de candidature à l'élection présidentielle du 25 février prochain a été déposé aujourd'hui au Conseil constitutionnel. Un pas de plus, ensemble, vers un avenir meilleur pour le Sénégal", a écrit de son côté l'opposant, qui vit en exil, sur X (ex-Twitter).

APRNEWS- La modification du code électoral acté par les députés à l’assemblée nationale, a offert la possibilité à certains acteurs politiques de réintégrer la scène électorale.

Ainsi, la réintégration définitive de Karim Wade et de Khalifa Sall a été officialisée  dans le journal officiel. Ces ajustements apportés au code électoral pourraient avoir des répercussions majeures sur le paysage politique du pays.

APRNEWS- En plus d’avoir l’obligation de payer leurs amendes (5 millions pour Khalifa et 132 milliards de F CFA pour Karim) afin d’obtenir un quitus fiscal, leur avenir est maintenant en suspens, dépendant de la décision que prendra le Conseil constitutionnel concernant la requête déposée par les députés de Yewwi Askan Wi (YAW).

« Si Karim Wade veut être un homme politique d’envergure, il doit rentrer au Sénégal et se battre comme tout le monde ». Invité de l’émission Jury du dimanche, Birame Fay, Directeur général de l’Asp, titille Karim Wade. « Il a choisi de s’opposer par procuration », dit-il. Une attitude qui n’est pas digne, pense Birame Faye.

Le schéma politique actuel au Sénégal laisse présager que Macky Sall veut anéantir l’opposition pour rester seul maître à bord. Dans sa tête, trotte l’idée d’un 3e mandat.