Le Brésil est frappé par de fortes chaleurs, avec un record de 62,3 °C ressenti à Rio de Janeiro

Les plages et les parcs de Rio de Janeiro et São Paulo ont été pris d’assaut, dimanche 17 mars 2024, alors que le Brésil est confronté à une vague de chaleur depuis quelques semaines. Un nouveau record a été enregistré à Rio, avec une température de 62,3 °C ressenti.

« Évitez toute exposition prolongée au soleil. Hydratez vous ! » a averti sur X (ex-Twitter) le système d’alerte municipal de Rio, en annonçant une température ressentie de 62,3 °C à 9 h 55, heures locales à Guaratiba, un quartier situé à l’ouest de la ville. La veille, le record de 60,1 °C avait déjà été battu. L’ouest de Rio est la zone où se concentrent les quartiers pauvres, où vit plus de 40 % de la population la cité qui compte plus de six millions d’habitants, rappelle l’AFP.

« Malgré la chaleur extrême et accablante qui règne dans toute la ville de Rio de Janeiro, l’écrasante majorité des quartiers de la capitale de Rio de Janeiro n’a pas ressenti de sensation thermique avoisinant les 60ºC, précise de son côté l’agence d’information météorologique MetSul. La valeur de 62,3ºC n’est pas fausse, mais elle résulte d’une condition particulière de l’environnement et du microclimat très local, d’où la mesure a été effectuée, et qui ne se répète pas dans presque toute la ville de Rio. »

Des plages et des parcs pris d’assaut

Face à ces fortes chaleurs, les très célèbres plages d’Ipanema et de Copacabana ont été prises d’assaut par les habitants, dimanche. D’autres ont trouvé refuge au parc de Tijuca, poumon vert de la ville.

À São Paulo, qui compte plus de 12 millions d’habitants, la journée de samedi a été la plus chaude de l’année, avec 34,7 °C. La température la plus élevée enregistrée pour un mois de mars depuis que l’Institut national brésilien météorologique (Inmet) a commencé ses mesures en 1943, précise l’AFP.

Dans cette ville, les parcs ont fait le plein et de nombreux habitants se sont rendus sur le littoral, provoquant des embouteillages monstres aux portes de la ville, jusqu’à former une file de 20 kilomètres de voitures, selon les médias locaux.

« Les températures devraient s’atténuer à partir de mercredi, mais il est important de souligner que le début de l’automne sera très chaud », a déclaré le météorologue Guilherme Borges, de Climatempo, à CNN Brasil .

Des inondations dans le sud du pays

Dans le sud du Brésil, les précipitations extrêmes devraient continuer cette semaine, ont mis en garde les autorités, citées par l’AFP. « La semaine sera à risque élevé de fortes pluies et d’orage dans le centre-sud du Brésil, a averti dimanche l’agence d’information météorologique MetSul. Le système le plus préoccupant est un front froid très intense qui arrivera avec des pluies torrentielles et de possibles coups de vent », a-t-elle ajouté. Certaines localités de l’État du Rio Grande do Sul enregistrent des volumes de précipitations « exceptionnellement élevés », souligne l’institut météorologique.

Uruguaiana, ville la plus touchée de l’État, a diffusé des images de rues inondées et d’autobus à moitié dans l’eau. La mairie y a déclaré l’état d’urgence, précise CNN Brasil. Jusqu’à 500 millimètres d’eau pourraient tomber, selon MetSul, alors qu’en février l’État du Rio Grande do Sul suffoquait de chaleur en raison d’un « dôme de chaleur extrême » en provenance d’Argentine.

São Paulo est également menacée par « un risque élevé de pluies intenses et de tempêtes estivales après la chaleur la plus chaude jamais vue en mars », prévient également MetSul.