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APRNEWS : Les prétendants à la succession de ADO en 2025 - Koné Tiemoko Meyliet

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En partant du principe que l’actuel président de la république ne briguera pas en mandat supplémentaire en 2025, nous allons analyser les chances des cadres du RHDP les plus présidentiables à lui succéder à la tête du pays.

Prétendant n*1 - Koné Tiemoko Meyliet (74 ans)

Dans la logique de la fonction qu’il occupe actuellement dans l’organigramme de l’Etat, il devrait être le successeur putatif. Ce n’est pourtant pas gagner d’avance si on s’en tient notamment au sort qui a été celui de Duncan en 2020.

S’imposer face aux autres prétendant ne sera ni une sinécure et encore moins un long fleuve tranquille pour lui…

A - Forces

C’est un homme plutôt effacé, discret et qui, apparemment, ne traîne aucune casserole. Cela peut s’avérer être un sérieux atout dans ce parti politique où certains dauphins virtuels se sont fait remarquer essentiellement par leur capacité à s’auto embourber dans les méandres de ce qu’il convient désormais d’appeler des actes de mauvaises Gouvernance ou encore de s’illustrer de la moins bonne des façons dans des frasques politico-politiciennes.

Le fait qu’il soit souvent désigné pour représenter le Président de la république à de hauts sommets et événements nationaux et internationaux lui offre l’opportunité de se sculpter une stature d’homme d’Etat et de se constituer un carnet d’adresses.

Pour avoir été gouverneur de la BCEAO, ce Senoufo jouit d’une certaine image de technocrate compétent et qui a une bonne maîtrise des grands dossiers de l’Etat. C’est un atout non négligeable.

L’un de ses autres atouts, c’est que contrairement à d’autres, il n’a pas de conflits personnels avec les hauts cadres du RHDP. C’est un secret de polichinelle et un euphémisme, que de dire que certains des cadres les plus en vue se détestent cordialement.

On a d’ailleurs pu l’observer lors des récentes élections locales, à travers notamment l’absence claire et manifeste de soutiens que les uns ont apporté au autres sur le terrain.

Bref, c’est un homme de mission, qui ne semble pas se raser tous les matins en pensant au poste de président de la république.

B- Faiblesses

Le vice-président n’est pas un cacique historique du parti. De ce point de vue, il pourrait apparaître aux yeux des barons du RHDP comme cheveu sur la soupe, un parachuté.

C’est un fait qui ne lui garantit pas l’adhésion sincère et totale des dignitaires du parti, même s’il s’avérait qu’il soit, au final, le choix du président sortant. Il sera difficile de le leur imposer, comme il a été constater de l’observer lors de la désignation de Gon Coulibaly en 2020. Cette désignation non consensuelle et transparente avait notamment vu le départ du parti de Mabri, Amon Tanoh et Duncan.

Il est très peu connu du grand public, d’autant qu’il n’a jamais brigué le moindre mandat électif. Du coup, il n’a aucun fief électoral ; ce qui constitue un inconvénient majeur lorsqu’on aspire à diriger toute une nation.

Autre faiblesse, son manque cruel de charisme. C’est une faiblesse difficile à corriger et pourtant essentiel pour rallier un grand nombre de personnes à sa cause.

Jean Bonin