Le président du Togo, Faure Gnassingbé, devrait devenir président du conseil des ministres, un poste introduit par la nouvelle constitution, ce qui lui permettra de prolonger son règne de 19 ans, a déclaré un ministre lundi en fin de journée. La nouvelle charte adoptée en mars a introduit un système de gouvernement parlementaire et créé le rôle du président du conseil des ministres qui aura une autorité étendue pour gérer les affaires gouvernementales de la nation côtière d'Afrique de l'Ouest. 

Le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, a déclaré à la télévision que M. Gnassingbé avait été désigné par le parti au pouvoir UNIR comme candidat au poste de président du conseil des ministres. Au début du mois, le parti UNIR de M. Gnassingbé a remporté la majorité des sièges lors d'une élection législative contestée. "La nomination du président du Conseil est pratiquement automatique, car la Constitution stipule que c'est le président du parti politique ou de la coalition majoritaire à l'Assemblée nationale qui est nommé", a déclaré M. Bawara. 
Le président a été élu pour la première fois en 2005 pour succéder à son père, Gnassingbe Eyadema, qui avait pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État en 1967. En 2019, une réforme constitutionnelle a permis à M. Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu'en 2030. Il a remporté une élection contestée en 2020 et le pays devait organiser une élection présidentielle l'année prochaine qui, s'il l'avait emporté, aurait constitué son dernier mandat. S'il est élu au nouveau rôle puissant de président du conseil des ministres, il n'y a pas de limite au nombre de mandats. En revanche, selon la nouvelle constitution, le président, essentiellement cérémoniel, est élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois