« Balai, si c’est moi De Versailles (...), que le balai serre mon cou. » Tels sont les propos d’un jeune homme accusé d’avoir « volé » le somme de 50 000 FCFA dans la caisse du '‘maquis’’ dans lequel il travaille en tant que Disc joker (Dj).

Depuis plusieurs décennies, les réseaux sociaux entendus comme service permettant de regrouper diverses personnes afin de créer un échange sur un sujet particulier ou non, sont depuis quelques années utilisés comme outils indispensables tant pour la vente des produit d’une entreprise que pour se faire connaître pour sur la « toile », comme le dit le jargon ivoirien.

En Côte d’Ivoire, les réseaux sociaux font partie de la vie de plusieurs personnalités d’ordre politique, culturel, et même religieux. Mais le plus poignant, c’est que dans le domaine du Showbiz ivoirien, les réseaux sociaux sont considérés comme des vecteurs de transmission d’idéologie, de sentiment et le plus intéressant, pour créer le « buzz ».

Une vidéo insolite divulguée sur les réseaux sociaux fait le buzz depuis lundi. Dans cette vidéo, il est présenté une scène dans laquelle un jeune homme du nom de Dj De Versailles qui est accusé d’avoir volé la somme de 50 000 FCFA.

Après plusieurs séances interrogatoires entrepris par l’accusateur, De Versailles est conduit chez une dame, Mamy Aminata (la vieille du balai). Selon plusieurs informations, cette dame du troisième âge serait réputée pour sa pratique qui consiste à démasquer un coupable après avoir commis un vol ou tout autre infraction du genre, à l’aide de deux (2) balais traditionnels.

D’une tentative à une autre, notre Dj, accusé de vol, tient son souffle et cris son innocence à vive voix. « Ce n’est pas qui ai pris l’argent », disait le jeune homme.

Humilié et traité de tous les noms, Dj De Versailles est aujourd’hui le plus recevant. Plusieurs artistes ivoiriens et des même personnalités issues d’autres domaines se bousculent pour essayer d’effacer l’humiliation qu’il a pu subir en lui apportant de l’aide. C’est le cas pour certains artistes comme Vetcho Lolas qui lui a offert un passage en studio, tous frais payés pour l’enregistrement d’une chanson. Avant cela, De Versailles avait déjà reçu la somme de 100 000 FCFA de la part Vitale, une artiste du ‘‘Coupé-décalé’’.

Dans une vidéo sur facebook, De Versailles a tenu à remercier tous ceux qui de près ou de loin lui ont témoigné de leur soutien.

Si pour certains cette affaire est bien perçue, pour d'autres, elle devrait plutôt être objet d'interpellation. C’est le cas pour certains artistes comme Mike Alabi qui s’invite sur la question. Sur sa page Facebook, il explique le désarroi de la jeune africaine et ivoirienne.

« (...) À quand le retour de l’envie de réussir grâce au fruit de son travail ? Un frère, un collègue, une connaissance, un semblable fait le con, il devient célèbre, en fait plus tu es con plus tu es adulé. Mon Dieu, ta grâce. Tu traverses une période trouble, difficile, honteuse, on en fait un buzz ou un moyen de te démoraliser davantage !

(…) je e ne serai pas de ceux qui se moqueront ou te feront passer pour un pantin. Nul ne sait le jour ni l’heure notre tour viendra où l’on sera livré à la vindicte populaire, l’on sera une source de distraction pour ces internautes véreux, accrocs au buzz. Seigneur sauve notre Jeunesse.

Courage De Versailles tout ça c’est la galère oui, mais un témoignage pour toi un jour », termine l’artiste.

Pour l’artiste, rappeur Bily Bily, notre jeunesse devrait trouver mieux à faire que de se concentrer sur des futilités. « Au lieu de s'activer pour les législatives qui arrivent, penser à qui va les représenter à l'Assemblée nationale. Ils sont en train de poster les photos d'un certain Dj De Versailles ou De Versailles je sais même plus. Une jeunesse qui s'intéresse qu'aux futilités (…) ».

Rappelons qu’en octobre 2020, le comportement d’un homme dans la commune de Yopougon avait créé le « buzz » sur les réseaux sociaux. En effet, cet homme a eu le reflet de pouvoir sauver son repart, malgré les manifestations de jeunes à quelques mètres du restaurant dans lequel il déjeunait.

Une chose est certaine, le phénomène des buzz est loin de prendre fin en Côte d’Ivoire vu la multitude de personnes et de jeunes qui ont pu se révéler aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux.

Mais au regard de tout ce qui précède, à quoi va servir réellement les réseaux sociaux dans les années avenir ? Qui en sont les responsables ? La jeunesse ou les autorités ?

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé