En Haïti, deux journalistes assassinés par un gang
En Haïti, les gangs continuent de semer le deuil. Hier, les deux journalistes haïtiens étaient en reportage dans une zone contrôlée par des bandes armées.
En Haïti, les gangs continuent de semer le deuil. Hier, les deux journalistes haïtiens étaient en reportage dans une zone contrôlée par des bandes armées.
Le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a procédé ce mercredi 24 novembre à un remaniement ministériel, après des semaines de négociations avec des partis d’opposition. Si cette refonte du gouvernement pourrait potentiellement apaiser la scène politique, cela ne change rien à la profonde crise sécuritaire du pays, sous l’emprise des gangs qui multiplient les enlèvements crapuleux.
Plus de quatre mois après l'assassinat du président Moïse, la justice haïtienne continue les auditions de témoins et des présumés membres du commando armé. Les commanditaires et mobiles de ce crime sont encore inconnus, mais le dossier avance. Pour preuve, un suspect vient d’être arrêté en Turquie.
En Haïti, l’insécurité causée par les gangs plonge chaque jour davantage dans le chaos. Le pays a déjà recensé plus de 119 enlèvements depuis début octobre, soit déjà plus que ce qui avait été enregistré pour tout le mois de septembre. La recrudescence exponentielle des rapts crapuleux perdure et dans un court film, le chef du gang qui a enlevé les 17 citoyens nord-américains samedi 16 octobre menace aujourd’hui de les exécuter.
L’insécurité continue de faire rage en Haïti : ce samedi 16 octobre, un des principaux gangs du pays a procédé à des enlèvements en masse en kidnappant notamment une quinzaine de citoyens américains.
Les élections présidentielle, législatives et le référendum constitutionnel prévus en Haïti entre novembre et janvier ont été reportées sine die, après le renvoi, lundi 27 septembre, des membres de l'administration électorale par le gouvernement, plongeant le pays encore davantage dans l'incertitude.
L'émissaire américain en Haïti, Daniel Foote, a démissionné, mercredi, pour dénoncer les expulsions "inhumaines" par les États-Unis de milliers de migrants haïtiens. Le petit pays des Caraïbes est dans le même temps plongé dans une crise politique, humanitaire et sécuritaire, en proie à l'insécurité grandissante des gangs armés.
Selon les autorités, 10 500 migrants, dont une majorité d’Haïtiens, se retrouvent bloqués vendredi à Del Rio (Texas), dans l'attente d’être arrêtés par les gardes-frontières pour entamer les démarches d’autorisation de séjour. Malgré les appels, Joe Biden reste muet face à cette crise migratoire.
La confusion continue de régner en Haïti alors que le Premier ministre est soupçonné d’avoir eu, dans les heures suivant l’attentat, des conversations téléphoniques avec l’un des principaux suspects de l’assassinat du président Jovenel Moïse tué le 7 juillet 2021. Après avoir renvoyé le procureur qui demandait son inculpation, Ariel Henry a changé de ministre de la Justice.