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Mali : Des dizaines de civils tués par des djihadistes présumés

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Samedi, 28 avril 2018

Mali : Des dizaines de civils tués par des djihadistes présumés

AFP- Plusieurs dizaines de civils touareg, dont des personnes âgées, des femmes et des enfants, ont été tués en 24 heures par des djihadistes présumés dans le nord-est du Mali, à la frontière avec le Niger, faisant craindre une flambée des tensions intercommunautaires.

Ces tueries se sont produites dans une zone où des djihadistes ayant prêté allégeance à Daech ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l’armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA.

Les forces maliennes et françaises ont intensifié leur pression sur les groupes djihadistes ces derniers mois en vue de l’élection présidentielle du 29 juillet.

Le MSA a affirmé avoir "appris avec consternation l’assassinat de 43 personnes de la communauté Idaksahak lors de deux raids menés par des hordes de malfrats armés sur les campements d’Aklaz le 26 avril et Awakassa le 27 avril".

Dans un communiqué, il "lance un appel pressant aux gouvernements du Mali, du Niger" pour "mettre immédiatement fin aux crimes abominables qui sont commis", mais assure qu’il "ne cédera à aucune intimidation".

Les représailles étaient attendues

La population de la région s’attendait à des représailles des djihadistes à la suite de leurs récents revers, "mais personne ne pouvait imaginer qu’ils allaient tuer de cette manière des civils aux mains nues", a indiqué un notable de Menaka, Attaye Ag Ossadki.

L’état-major français a annoncé la mort d’une trentaine de djihadistes dans cette zone frontalière lors d’une confrontation le 1er avril avec des commandos parachutistes de Barkhane et de l’armée malienne, "en liaison avec les forces armées nigériennes et accompagnés par un groupe d’autodéfense local".

Elle dénonce les "actes abominables et inhumains" commis jeudi et vendredi et "exhorte l’ensemble des mouvements politico-militaires présents dans la région à s’unir afin de les prévenir et qu’aucun civil ne se sente en insécurité à cause de son appartenance à une quelconque communauté".