La campagne électorale bat son plein sans Michel Mboussi Ngouari dont la candidature a rejeté par la Cour constitutionnelle. L’élection présidentielle du 21 mars prochain approche à grand pas et les populations s’inquiètent de plus en plus à cause de cette décision. La Cause, l’institution lui reproche de n’avoir déposé de « certificat médical et d’une déclaration de moralité fiscale » comme les autres candidats en lice dans la course à la présidentielle, selon Tv5 monde.

Le Congo-Brazzaville s’apprête à aller aux élections présidentielles. Mais la Cour constitutionnelle du pays a rejeté le 17 février la candidature de l’opposant Michel Mboussi Ngouari pour plusieurs raisons administratives et validé celle de sept autres candidats à l'élection présidentielle prévue le 21 mars prochain.

Cette décision continue de faire le tour du pays au moment où le peuple décidé de nouer avec la démocratie et la paix pour sortir de plusieurs années de crises sociales et économique. Pour Michel Mboussi Ngouari, c’est une stratégie gouvernementale qui l’écarte de la course à la présidentielle.

Invité sur Radio France international (Rfi) le 16 mars 2021, Michel Mboussi Ngouari s’est justifié des accusations dont il est l’objet. En effet, l’on lui reproche d'être une caution du régime du président actuel Dénis Sassou Nguesso.

« J’ai lutté contre le régime du président Sassou par les armes et je dis que tous mes collègues candidats, c’est des gens qui étaient pour la majorité au gouvernement. Donc entre eux qui étaient au gouvernement et moi, vous pouvez facilement constater qui est pour le pouvoir de Sassou et qui ne l’est pas. Je n’ai donc pas de leçons à recevoir sur ce plan-là, je ne cautionne pas le pouvoir de Brazzaville, bien au contraire », a-t-il déclaré.

‘‘Au pouvoir depuis plus de 30 ans’’

Le candidat sortant Dénis Sassou Nguesso, âgé de 77 ans a gouverné le pays de 1979 à 1991 puis à partir de 1997 dans le contexte d'une guerre civile. Réélu en 2016, il brigue aujourd’hui un quatrième mandat grâce à la nouvelle constitution approuvée par référendum en octobre 2015 ne prenant pas en compte ses précédents mandats, normalement limités à deux.

Au rappel, Dénis Sassou-Nguesso a été désigné candidat du Parti congolais du travail (PCT) à l'issue d'un congrès organisé en décembre 2019. Pour lui cette élection est décisive pour les membres de son parti. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a décidé de visiter tous les onze départements du pays dans le cadre campagne électorale entamée le 5 mars dernier sous l'égide de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé