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APRNEWS : Bilan des opérations SERVAL - BARKHANE et le partenariat militaire au Niger

APRNEWS - Bilan des opérations SERVAL - BARKHANE et le partenariat militaire au Niger
Lundi, 23 octobre 2023

APRNEWS : Bilan des opérations SERVAL - BARKHANE et le partenariat militaire au Niger

APRNEWS -OPERATION SERVAL – Janvier 2013 à juillet 2014 La France s’est engagée au Mali en janvier 2013, à la demande expresse des autorités maliennes, pour lutter contre le terrorisme.

APRNEWS -  Le Mali était alors au bord de l’effondrement et les forces armées maliennes incapables de faire face aux colonnes de djihadistes qui voulaient s’emparer de Bamako. Le nord du Mali était alors contrôlé par des groupes armés depuis 2012. Depuis janvier 2013, l’objectif principal des armées françaises est de lutter contre le terrorisme au Sahel et d’appuyer les forces armées locales.

L’opération SERVAL répondait à trois objectifs : • stopper l'avancée en direction de Bamako des forces djihadistes, • sécuriser Bamako, où plusieurs milliers de ressortissants français vivaient • permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale en appuyant la mission confiée aux forces de la CEDEAO
Environ 2500 militaires français sont présents sur le sol malien en janvier 2014.

OPERATION BARKHANE – Août 2014 à Novembre 2022

L’opération BARKHANE a succédé à l’opération SERVAL. Forte de 3 000 militaires, elle a été lancée le 1er août 2014. Elle répond notamment à trois objectifs : • appuyer les forces armées des pays du G5 Sahel ; • renforcer la coordination des différentes missions internationales engagées au Sahel et empêcher la reconstitution des zones refuges terroristes dans la région ; • Maintenir le niveau de menace terroriste à un seuil permettant aux armées nationales de traiter la menace. S’adaptant sans cesse à l’évolution de la menace terroriste, au plus fort de son action, la force Barkhane a compté plus de 5 100 militaires en 2020, à la suite de la décision du président de la République de renforcer le dispositif de BARKHANE afin de porter l’effort contre les groupes armés terroristes agissant dans la région des Trois frontières.

BARKHANE a permis de prendre en compte le caractère transfrontalier de la menace terroriste, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne. Les résultats obtenus depuis 2013 sont réels : l’effondrement du Mali a été évité ainsi que la constitution de sanctuaires terroristes, en particulier la territorialisation de l’EIGS dans la zone des Trois frontières, la montée en puissance et la consolidation des armées sahéliennes .

Les progrès de nos partenaires et le maintien d’un rythme opérationnel élevé ont permis de porter des coups sérieux à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et au Rassemblement pour la victoire de l’Islam et des Musulmans (RVIM) et de réduire leur liberté d’action.

En témoigne notamment la neutralisation entre 2019 et 2022 de plusieurs chefs et responsables parmi lesquels le chef emblématique d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdal et leur chef militaire, Bag Ag Moussa le 10 novembre 2020.
Les armées françaises ont payé un lourd tribut humain lors de leur engagement au Mali. Cet engagement sur le sol malien a coûté la vie à 48 soldats français et a fait de nombreux blessés.

Elles ont combattu et ont rempli les missions qui leur ont été confiées [53 MPLF et 6 morts en opération pour la BSS, soit 59 morts au total].

HISTORIQUE ENGAGEMENT FRANÇAIS AU MALI

-11 janvier 2013 : déclenchement de l’opération SERVAL à la demande de l’État malien.

-18 février 2013 : création de l’EUTM Mali.

-25 avril 2013 : création de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMa) - en remplacement de la MISMA.

-Février 2014 : création du G5 Sahel (= cadre institutionnel de suivi de la coopération régionale).

-1er août 2014 : début de l’opération BARKHANE.

-13 janvier 2020 : sommet de Pau – Décision de mettre en place un nouveau cadre politique, stratégique et opérationnel qui marque une nouvelle étape dans la lutte contre les GAT : la « Coalition pour le Sahel ». Les liens entre BARKHANE et la FCG5S se resserrent au sein d’un réel partenariat de combat.

-Février 2020 : décision d’un « surge » de 600 militaires français supplémentaires.

-Mars 2020 : création de la Task force TAKUBA.

-Juin 2020 : sommet de Nouakchott - L’objectif du renforcement des capacités militaires des États y est réaffirmé, en lien avec les capacités de la Force.

-15 juillet 2020 : IOC de la TF TAKUBA.

-2 avril 2021 : FOC de la TF TAKUBA. -9 juillet 2021 : annonce par le PR de la réorganisation de l’opération BARKHANE.

-15 août 2022 : départ du dernier soldat de Gao, marquant la fin des opérations au Mali. -9 novembre 2022 : annonce par le PR de la fin de l’opération BARKHANE

FOCUS COOPERATION NIGER depuis 2019 A la demande des autorités légitimes nigériennes, les forces françaises mènent depuis 2019 des actions de partenariat avec les Forces Armées Nigériennes (FAN) pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT). Ces actions relèvent du domaine de l’accompagnement au combat, du renseignement, de la formation et de la coopération civilo-militaire.

Dans l’accompagnement au combat, les armées françaises appuyaient les FAN dans la sécurisation des axes et de zones, l’escorte de convois l’appui aérien avec les moyens chasse et drone, le harcèlement de GAT, la destruction d’IED, des patrouilles conjointes et de reconnaissance de zones. Dans le cadre de la formation, les FAN ont bénéficié de formations dans les domaines suivants :
    •    Lutte contre les IED
    •    Secourisme au combat
    •    Tir/combat
    •    Guidage aérien L’appui français a produit des résultats concrets. Ainsi, grâce aux actions menées conjointement, les FAN ont pu reprendre pied dans la zone des trois frontières, précédemment abandonnées aux GAT.

• Les armées françaises ont ainsi établi en février 2023 un point d’appui à Tabarey-Barey, depuis lequel les FAN ont pu soutenir leurs actions dans une zone jusqu’alors délaissée.

• En avril 2023, l’opération aéroportée AGAB2 commandé par le PC ALMAHOU a vu l’engagement de parachutistes français et nigériens. Cette opération a permis aux FAN de reprendre le poste militaire renforcé de CHINAGODRAR.

• Grâce au partenariat de combat et notamment la sécurisation des axes et l’escorte de convois par les armées françaises, le nombre de détection d’IED a fortement baissé entre 2019 et 2023 :
    •    2019 : 7 explosions
    •    2020 : 2 explosions
    •    2021 : 4 explosions
    •    2022 : 3 explosions
    •    Janvier-juin 2023 : 0 explosion A la demande du partenaire nigérien, l’armée de l’Air et de l’Espace française a mené de nombreuses missions d’appui aux troupes au sol, qu’il s’agisse de rassurance ou de frappes sur des objectifs identifiés. La combinaison des actions de soutien, de construction de postes, et d’appui direct ont permis pour la population pastorale un retour à une vie normale, sans être soumis à la prédation des GAT.

Les éléments français au Niger ont systématiquement appuyé les FAN dans leurs opérations de lutte anti-terroriste : AGAB, MOUNA TARE, IMAGHAZZ, EGHAHANE. Ces opérations ont systématiquement eu pour résultats la saisie et la destruction d’armes, de motos et autres matériels logistiques des GAT permettant la confection d’IED. Ces opérations ont aussi permis de récupérer du bétail volé par les GAT, qui a pu être remis à leurs propriétaires.

Ces succès sont le fruit d’une coopération jusqu’alors étroite et bénéfique entre les FAN et les armées françaises. Ce partenariat s’est construit avec les forces nigériennes dans une logique d’égal à égal et a connu de véritables succès tactiques contre les GAT.