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Maroc: démission générale du secrétariat du PJD, après la déroute aux législatives

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Vendredi, 10 septembre 2021

Maroc: démission générale du secrétariat du PJD, après la déroute aux législatives

Une onde de choc secoue la scène politique marocaine après les élections de mercredi 8 septembre. Après dix années à la tête du gouvernement, le parti islamiste modéré PJD s'est effondré dans les urnes aux législatives, passant de 125 sièges à 13 à la Chambre des représentants (le Parlement marocain), selon les derniers chiffres.

Démission collective. Le secrétariat général du parti de la lampe affirme assumer la responsabilité de cette claque électorale qui a vu le PJD terminer en 8e position. Joint par téléphone à l'heure du couvre-feu, après une longue journée de réunion, Mohammed Reda Benkhaldoun, responsable des relations internationales du PJD, commente : « Ce n'est pas la fin du PJD, ce n'est pas la fin du monde. C'est une petite bataille et l'histoire est longue. Donc on doit revoir notre relations vis-à-vis d'un certain nombre de points. Mais vous savez, nous sommes un parti loyaliste, très démocratique, et on remercie tous les gens qui ont voté pour nous. »

« Illogiques »

Ces résultats officiels des législatives, le PJD les considère « incompréhensibles », « illogiques » et « inacceptables ». Il prévoit de déposer des recours. 

Pour les différents observateurs de la vie politique marocaine pourtant, ce recul s'explique de plusieurs façons : vote sanction face à un bilan jugé décevant tant au niveau national que local ; érosion de l'engagement de ses militants - beaucoup d'élus de 2011 ou 2016 n'ont pas voulu se représenter sous l'étiquette PJD pour ce scrutin ; divisions en interne autour de thèmes aussi variés que la légalisation du cannabis ou la normalisation des relations avec Israël, selon un analyste.

Au monarque d'entrer en scène

Après une décennie aux affaires, le PJD rejoint donc l'opposition au Parlement. Mais il envisage des alliances localement.

C'est désormais au monarque, le roi Mohammed VI, qu'il revient dans les prochains jours (aucun délai n'est fixé par la Constitution) de nommer la personne qui sera chargée de former le gouvernement, une personnalité qui doit être issue du parti majoritaire aux législatives, donc du RNI qui a obtenu 102 sièges selon les derniers résultats actualisés, de Aziz Akhannouche.

Aprnews avec Rfi