La destitution du Président Kaboré et de son régime fait suite à l’exaspération de l’armée face à l’incapacité de l’ancien pouvoir de répondre efficacement aux défis sécuritaires, sociaux et à l’avancée du djihadisme au Burkina.

Les coups d’Etat au Burkina, au Mali et en Guinée ont en commun la prise de pouvoir par les militaires lassés des politiques sécuritaires inefficaces des dirigeants civiles, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

Cependant, les 3 coups d’état en six mois auxquels nous avons été témoins en Afrique de l’Ouest, devraient interpeller les dirigeants sur la fragilité de nos institutions et nécessitent une profonde réflection et une remise en cause  de la gestion du pouvoir par les civiles.

Les militaires refusent d’être victimes aux prix de leurs vies de la mauvaise gestion de la vie publique.
Ce coup d’état doit aussi nous interpeller sur le devenir du G5 car trois (3) pays sur les cinq  (5) sont dirigés par une junte arrivée au pouvoir par la force.

C’est une sonnette d’alarme également pour la CEDEAO qui démontre encore une fois son inefficacité notoire voir son inutilité.

L’occasion est donnée pour une réforme et restructuration de cette institution qui hélas continue de montrer ses insuffisances à chaque crise.

Après une transition tumultueuse au Burkina, le régime Kaboré n’a pas choisi la voix de l’apaisement mais celle des règlements de comptes qui l’ont finalement emporté.

Le coup d’état est une atteinte aux fondements de la démocratie.

Reste à savoir ce que nous réservent les nouvelles autorités dans les prochains jours.

La Rédaction Aprnews pour S Youké