APRNEWS - Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a annoncé ce samedi envoyer ses hommes dans les "zones de tension", au moment où la Russie fait face à une rébellion armée du groupe paramilitaire Wagner, notamment à Rostov, dans le sud du pays.

Ce n’était ni un “mouvement d’humeur” ni une simple mutinerie, contrairement à ce qu’ont assuré les autorités du Burkina Faso. Mais un coup d’État sur fond d’insécurité endémique et de tensions entre le président Kaboré et l’armée.

Et pour Le Pays, c’est toute la stabilité institutionnelle de l’Afrique de l’Ouest qui doit être repensée.

La destitution du Président Kaboré et de son régime fait suite à l’exaspération de l’armée face à l’incapacité de l’ancien pouvoir de répondre efficacement aux défis sécuritaires, sociaux et à l’avancée du djihadisme au Burkina.

Les coups d’Etat au Burkina, au Mali et en Guinée ont en commun la prise de pouvoir par les militaires lassés des politiques sécuritaires inefficaces des dirigeants civiles, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.

La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso après les événements survenus dimanche 23 janvier et ce jour. Elle condamne fermement cette tentative de prise de pouvoir par la force et demande le respect de l’intégrité physique du Président Roch Marc Christian KABORE.

Dans un tweet paru cet début d'après midi, le compte du Président Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré lance un appel aux mutins :

« Notre Nation vit des moments difficiles. Nous devons en ce moment précis sauvegarder nos acquis démocratiques », a publié lundi sur Twitter Roch Kaboré, alors que des informations persistantes font cas de son arrestation tôt dimanche par des mutins.

Un couvre-feu a été décrété à partir de 20H00 (locales et GMT) dimanche au Burkina Faso et "jusqu'à nouvel ordre", selon un décret présidentiel après des mutineries qui ont éclaté dans plusieurs casernes de ce pays en proie à la violence djihadiste.

Un décret du président Roch Marc Christian Kaboré a indiqué que ce couvre-feu jusqu'à lundi 05H30 serait maintenu "jusqu'à nouvel ordre" sur "toute l'étendue du territoire national".

Des tirs entendus près de la résidence du préident Kaboré à Ouagadougou (habitants)

Des tirs ont été entendus dimanche soir vers 22h au quartier patte-d’oie (Ouagadougou), près du rond-point des droits humains, ont confirmé à Oméga plusieurs riverains.

Également des rafales de tirs nourris ont été entendus au quartier Gounghin, selon plusieurs sources ajoutant qu’un hélicoptère a survolé les différentes zones.

Situation confuse à Ouagadougou où des tirs nourris sont entendus dans plusieurs casernes du pays. Ces mouvements d'humeur dans les casernes sont le reflet de la fragilité du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré face aux violences jihadistes qui s'accroissent dans son pays depuis 2015. Sur les antennes de la RTB, le ministre de la Défense le général Barthélémy Simporé, a affirmé que "pour le moment", aucune institution de la République "n'a été inquiétée."

Des témoins rapportent que des coups de feu ont été entendus ce dimanche dans plusieurs casernes militaires du Burkina-Faso, y compris à Ouagadougou la capitale. Internet a été coupé.

C’est une information de dernière de minute, la minuterie qui est partie des camps Samoreyah et Kemé Boureima dans la nuit du jeudi à vendredi 16 octobre 2020 à fait plusieurs morts dans les rangs des assaillants.

Une source indique qu’il y a eu une dizaine de morts dans les rangs des assaillants et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés. Cette opération a été pilotée par les forces spéciales, une unité d’élite de l’armée guinéenne.