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APRNEWS: Escroquerie à la fausse convocation judiciaire démantelée

APRNEWS- Pédopornographiques - France- Belgique
Samedi, 24 juin 2023

APRNEWS: Escroquerie à la fausse convocation judiciaire démantelée

APRNEWS: Une vaste affaire d'escroquerie par courriel en France et en Belgique a été démantelé.

 APRNEWS- Les escrocs utilisaient de fausses convocations judiciaires qu'ils envoyaient par message électronique à leurs victimes les accusant d'avoir consulté des images pédopornographiques sur internet.

Près de 19 personnes ont été arrêtées, dont une grande majorité côté français. Mais, certaines adresses IP et les mouvements bancaires révèlent des liens avec la Côte d'Ivoire ont annoncé les policiers et gendarmes chargés de l'enquête, l'annoncent ce vendredi. À l'issue de leur garde à vue, quinze personnes ont été convoquées devant le tribunal correctionnel. Elles sont soupçonnées d'avoir participé à une arnaque aux fausses convocations judiciaires. Au nom de la police, de la gendarmerie, de magistrats ou d'institutions, des mails étaient envoyés aux victimes, les accusant d'avoir consulté des images pédopornographiques sur internet.

Les courriels se voulaient ainsi très professionnels avec référence à des articles de loi. Les destinataires y étaient menacés d'être inscrits au registre national des délinquants sexuels et leur identité, révélée au grand public, à moins qu'ils ne payent une amende.

Une arnaque qui a rapporté 3,5 millions d'euros

La recette est très lucrative. Elle a rapporté au moins 3,5 millions d'euros aux 19 suspects, qui n'appartiennent pas à un seul et même réseau.

Si les courriels ont été envoyés à des dizaines de milliers de personnes, celles qui sont tombées dans le piège ont souvent le même profil. « Ce ne sont que des hommes entre 50 et 90 ans qui ne sont pas très férus de technologie, de nouvelles technologies. Il y a des gens qui stressent uniquement parce qu’ils ont reçu un mail où il y a un logo police, gendarmerie. Il y a des gens qui sont fragiles psychologiquement. Le but est de créer du stress chez la personne qui reçoit le mail, à tort ou à raison, et ainsi de l’inciter à payer », explique le colonel Thomas Andreu de la section de recherche de la gendarmerie de Versailles.

Un stress tel que des enquêtes ont été ouvertes pour évaluer le lien entre l'arnaque et le suicide de six victimes. En tout, 400 personnes ont porté plainte en France, mais les courriels continuent de circuler dans d'autres pays désormais. Les contenus ont été traduits et envoyés en Roumanie, en Italie ou encore en Suisse.