Les électeurs canadiens ont choisi Justin Trudeau comme Premier ministre pour une troisième fois consécutive depuis 2015. Le chef du Parti libéral a déclenché des élections anticipées il y a un peu plus d’un mois. Il disait vouloir sonder les Canadiens sur la façon de relancer le pays après la pandémie, mais ses adversaires l’accusaient de vouloir obtenir une majorité de députés, lui qui gouvernait le pays de façon minoritaire. Finalement, le résultat du scrutin n’est pas très différent de la composition du Parlement avant sa dissolution en août. 

Tout ça pour ça, pourrait-on dire, en comptabilisant le nombre de députés libéraux élus au Canada après 36 jours de campagne électorale. Si Justin Trudeau ne perd pas le pouvoir aux dépens de son rival conservateur, comme il a pu le craindre un moment, il ne gagne pas non plus la majorité qu’il espérait.

À peu de choses près, la représentation des partis à la Chambre des communes demeure identique à celle des deux dernières années, Sauf que les élections ont quand même coûté 400 millions d’euros.

Échec du conservateur Erin O'Toole

Les électeurs ne semblent donc pas avoir adhéré au discours plutôt modéré du chef de l’opposition, le conservateur Erin O’Toole. Il faut dire que ses propos sur les armes ou sur l’environnement ont souvent varié, comme s’il craignait de voir s’effriter les appuis plus à droite au sein de sa formation politique.

Reste maintenant à savoir combien de temps durera ce nouveau gouvernement minoritaire. Pour diriger le pays, le libéral Justin Trudeau devra s’appuyer sur au moins un parti d’opposition.

Aprnews avec Rfi