Vous êtes ici

Back to top

APRNEWS : Poutine se dit « ouvert » à un dialogue pour la paix devant la délégation africaine

Poutine, ouvert au dialogue pour la paix
Dimanche, 18 juin 2023

APRNEWS : Poutine se dit « ouvert » à un dialogue pour la paix devant la délégation africaine

APRNEWS - Si Volodymyr Zelensky juge impossible de négocier la paix en pleine contre-offensive de ses troupes, le président russe a joué la carte de la séduction auprès des représentants africains venus le rencontrer.

APRNEWS - Suite à son relatif échec à Kiev, la délégation africaine était attendue en Russie. Et sur place, la délégation des médiateurs africains a visiblement réussi à dialoguer avec Vladimir Poutine, qui était en opération séduction.

La délégation de médiation africaine a prôné ce samedi 17 juin à Saint-Pétersbourg la fin de « la guerre » devant Vladimir Poutine, qui s’est quant à lui déclaré « ouvert » à un « dialogue constructif », comme il le répète depuis de nombreux mois. La veille, Volodymyr Zelensky avait plutôt opposé une fin de non-recevoir à cette délégation pour la paix, estimant qu’il s’agissait d’une « tromperie » de la Russie.

« La guerre ne peut pas durer toujours (...). Nous souhaitons que cette guerre prenne fin », a lancé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, leader de cette délégation comprenant les chefs d’États du Sénégal, de la Zambie, des Comores, ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptien.

.

« C’est dans notre intérêt commun que cette guerre finisse », a-t-il insisté, en soulignant que les pays africains sont « affectés de manière négative » par le conflit ukrainien. En effet, le continent africain est particulièrement touché par l’augmentation des prix des denrées alimentaires et les conséquences de la guerre sur le commerce mondial depuis février 2022.

10 propositions pour la paix

Ce samedi, le président des Comores, Azali Assoumani, a également indiqué que la délégation africaine était là « pour entendre la voix du peuple russe », après avoir écouté celle de l’Ukraine la veille, et pour « convaincre les deux pays d’emprunter le chemin du dialogue ».

Et à la fin des pourparlers, Cyril Ramaphosa a détaillé les propositions de paix africaines qui se résument donc en 10 points. Parmi eux : une « désescalade des deux côtés », la « reconnaissance de la souveraineté » des pays telle que reconnue par l’ONU, les « garanties de sécurité » pour toutes les parties, la levée des entraves à l’exportation des céréales via la mer Noire, la « libération des prisonniers de guerre », ainsi que la reconstruction d’après-guerre.

Mais à la fin de la rencontre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a qualifié ce plan africain de « très difficile à mettre en œuvre ». Toutefois, « le président Poutine a manifesté son intérêt pour l’examiner », a-t-il assuré, cité par les agences de presse russes.

Poutine (toujours) ouvert au dialogue

Le président Poutine a salué, lui, une « approche équilibrée » des pays africains envers la crise ukrainienne, en soulignant qu’« en Russie, on respecte beaucoup la position des États africains en faveur du maintien de la stabilité » et « on soutient leur aspiration à une politique pacifiste ».

En Russie, la délégation africaine a été reçue en grande pompe par Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg.

PAVEL BEDNYAKOV / AFP

En Russie, la délégation africaine a été reçue en grande pompe par Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg.

« Nous sommes ouverts à un dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix basée sur les principes de la justice et de la prise en compte des intérêts légitimes des parties », a déclaré le chef du Kremlin.

Vladimir Poutine a ajouté « apprécier » l’intérêt de cette délégation de médiation à trouver des voies pour un règlement du conflit ukrainien, tout en soulignant que « le renforcement exhaustif des liens avec les pays du continent africain est une priorité de la politique étrangère » de Russie.

Il faut dire que la Russie s’efforce d’attirer dans son camp les dirigeants africains depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, en affirmant se dresser en rempart contre l’impérialisme et en accusant l’Occident de bloquer avec ses sanctions les exportations de céréales et des engrais russes essentielles à l’Afrique.

Une volonté renforcée encore par la position floue de certains pays africains -dont l’Afrique du Sud- qui refusent de condamner la Russie sur la scène internationale pour son invasion de l’Ukraine.

Source : huffingtonpost