APRNEWS - C’est après la diffusion d’un message audio sur les réseaux sociaux que tout a commencé. Un enregistrement vocal attribué au président de la Plateforme Contre la Corruption et le Chômage au Mali. Dans cet enregistrement, une voix attribuée à Clément Dembélé profère des menaces de mort. Sont visés : le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, sa famille et ses proches.

Clément Dembélé interpellé par la Brigade d’Investigations Judiciaires

Le procureur de la République près du Pôle spécial de lutte contre la Cybercriminalité, Adama Coulibaly, émet un avis de recherche à son encontre. Clément Dembélé est alors interpellé par la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ). Ce, au moment où il se préparait à tenir une conférence de presse, le vendredi 17 novembre.

Une enquêté avait été ouverte pour identifier l’origine de cet enregistrement et, au besoin, l’authentifier. Lundi, Clément Dembélé a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Le militant a comparu devant le pôle judiciaire en charge de la lutte contre la cybercriminalité. Clément Dembélé devrait être jugé pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « menaces de mort par le biais d’un système d’information ». Aucune date n’a encore été retenue pour son procès.

Connu pour ses prises de position contre les autorités de la Transition

Puisqu’il s’agit d’un flagrant délit, le jugement ne devrait pas tarder. Également président du Front Commun pour le Mali, Clément Dembélé est connu pour ses prises de position contre les autorités de la Transition. Ce n’est pas la première fois que l’homme fait face à des accusations de cette nature. Assez souvent, les réseaux sociaux sont envahis par des enregistrements vocaux dans lesquels il tient des propos controversés.

Clément Dembélé est aussi connu pour son combat en faveur de la bonne gouvernance. Il avait d’ailleurs prévu d’organiser un grand rassemblement pour protester contre les fréquentes coupures d’électricité. Manifestation qui n’a pas été autorisée par le Gouverneur de Bamako pour des raisons de sécurité. Actuellement, il est en train de méditer sur son sort en prison.