Mali: ce qui a fragilisé la junte au sommet d'Accra avec la Cédéao
Quand son véhicule s’immobilise devant le perron de Peduassi Lodge, lieu du sommet, on constate qu’il n’y a pas de drapeau malien vissé sur le capot de sa voiture.
Quand son véhicule s’immobilise devant le perron de Peduassi Lodge, lieu du sommet, on constate qu’il n’y a pas de drapeau malien vissé sur le capot de sa voiture.
Ce Mardi 15 Septembre s'est tenue la réunion des chefs d'Etats et de Gouvernement de la Cedeao avec le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) du Mali
Voici en intégralité le communique final de la réunion :
Le président guinéen Alpha Condé qui a quitté Conakry hier dans l’après-midi pour un sommet extraordinaire de la Cedeao sur la situation au Mali a reçu mardi Assimi Goita, chef de la junte à Accra.
« J’ai reçu ce matin le colonel Assimi Goïta, président du CNSP. La stabilité du Mali, (où nos soldats sous mandat onusien combattent les djihadistes), est une nécessité pour la sécurité de la sous-région. Sommet CEDÉAO », écrit Alpha Condé sur sa page Facebook.
L’opposition politique au Mali regroupée au sein de la coalition M5-RFP qui a mené les manifestations anti-gouvernementales jusqu’à la mutinerie ayant conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a rejeté la charte de la transition présentée par la junte militaire au pouvoir dans le pays.
La junte malienne, sous pression pour dévoiler son plan de restauration d'un pouvoir civil, s'est engagée samedi à une transition dans un délai de 18 mois.
Un groupe de colonels a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013 et affaibli par des mois de contestation face à la grave crise sécuritaire, économique et institutionnelle traversée par le pays, mais aussi la corruption reprochée à toute la classe politique.
Des experts désignés par les militaires au pouvoir au Mali ont proposé vendredi une transition de deux ans conduite par un président désigné par la junte, dans un document soumis aux responsables réunis à Bamako pour préparer un retour des civils à la tête du pays.
Soumeylou Boubèye Maïga est un poids lourd de la scène politique malienne, ancien ministre, ancien Premier ministre.
Il dirige le parti Alliance pour la solidarité au Mali-Convergences des forces patriotiques (ASMA-CFP), ancien allié du président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta. De ses relations avec les militaires de la junte ou avec l’Imam Mahmoud Dicko, à sa vision de l’avenir politique du Mali et des relations à avoir avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali son ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi se soigner aux Emirats arabes unis, si la justice a besoin de lui, a-t-on appris dimanche auprès de la junte qui l'a renversé et de l'organisation régionale.
Les 15 Etats de la Cédéao ont "pris des engagements écrits pour que IBK (surnom de l'ex-président) se présente si la justice a besoin de lui", a affirmé dimanche à l'AFP une source proche de la junte qui l'a renversé le 18 août.
«Il a été convenu (...) de permettre l'évacuation sanitaire de M. Ibrahim Boubacar Keïta pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d'un mois», déclare le Comité national de salut publique (CNSP), mis en place par les putschistes, dans un communiqué dimanche.
L'ex-président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a quitté samedi soir Bamako pour des soins aux Emirats arabes unis, plus de deux semaines après son renversement par une junte qui a ouvert le même jour des consultations sur la transition.
M. Keïta dit IBK, "a quitté par vol spécial Bamako cette nuit pour Abou Dhabi pour des soins" médicaux, a dit à l'AFP une source aéroportuaire.