Senelec, la compagnie nationale d'électricité, a augmenté ses prix, notamment pour financer l'extension de son réseau. En wolof, "Noo Lank" signifie "Nous rejetons". Le message était sur les banderoles, tout comme les t-shirts verts et blancs des centaines de manifestants qui ont manifesté ce vendredi 10 janvier, place de la Nation à Dakar. Cette mobilisation devrait se poursuivre jusqu'à la baisse des prix de l'électricité. Fadel Barro, ancien coordinateur du mouvement civil "Y'en a marre", est l'un des organisateurs: "Le but est d'amener l'Etat de Macky Sall à renoncer à la hausse injustifiée des prix de l'électricité. Ils peuvent le faire s'ils acceptent leur niveau de vie diminuer, ne serait-ce que symboliquement, en coupant du budget les institutions inutilisables. Ils veulent que les Sénégalais paient leur vie dans l'opulence. Les Sénégalais ne l'accepteront pas ", a-t-il dit. Une colère que partagent de nombreux citoyens de Dakar et d'ailleurs. Atou Thiam, un habitant de Tivaouane, a parcouru près de 100 km pour manifester: "Nous ne sommes allés là-bas que pour lutter contre la hausse des prix de l'électricité, car lorsque l'électricité augmentera, tous les autres produits suivront. Boulangerie, transport, "Tout coûte cher au Sénégal en ce moment, tout coûte cher", dit-il. L'association des boulangers et les syndicats de travailleurs ont également rejoint le cortège. Tous ont appelé à la libération de plusieurs militants arrêtés fin novembre alors qu'ils protestaient eux aussi contre les nouveaux tarifs Senelec.