APRNEWS - Le ministre français des Armées a affirmé jeudi que le Liban n'avait « pas besoin d'une guerre » avec Israël qui cherche à éradiquer le mouvement de résistance islamique Hamas dans la bande de Gaza, mettant en garde contre un risque d'escalade dans la région.

« Le Liban n'a pas besoin d'une guerre, c'est le moins qu'on puisse dire (...) Sans compter que cette guerre pourrait avoir des effets d'escalade importants sur l'ensemble de la région », a déclaré Sébastien Lecornu lors d'une visite au contingent français de la Finul (la force de maintien de la paix de l’Onu, ndlr), au Sud-Liban, rapporte le quotidien « Le Figaro ».

La frontière libano-israélienne est le théâtre d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le mouvement armé libanais Hezbollah, proche de Téhéran.

La situation s’est considérablement tendue, ce jeudi, après que le Hezbollah a ciblé simultanément 19 positions et sites militaires israéliens. Israël a riposté avec une frappe qui a fait quatre morts, selon l'Agence nationale d'information (ANI, agence de presse officielle libanaise).

Cette escalade intervient à la veille d’un discours très attendu du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi, qui va s'exprimer pour la première fois depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.

Sébastien Lecornu a estimé que face aux tensions actuelles, personne n'avait intérêt à ce que le mandat de la Finul soit « interrompu ». Pour le ministre français des Armées, la Finul demeure « la solution », indique la même source.

« S'il y a bien un moment dans lequel on a besoin d'observation et de dissuasion pour éviter une escalade, c'est bien en ce moment », a insisté le ministre français, regrettant d'entendre « ici ou là que la Finul devrait arrêter ses patrouilles ».

Sébastien Lecornu a entamé mercredi une visite au Liban pour y rencontrer les dirigeants libanais dont le premier ministre par intérim Najib Mikati avant de se rendre sur une base de la Finul au Sud-Liban.

À travers ce déplacement au pays du Cèdre, la haut responsable français voulait réaffirmer « l'attachement de la France à la stabilité du Liban » dans le contexte du conflit israélo-palestinien.