Vous êtes ici

Back to top

APRNEWS : Thierry Tanoh et Jean Louis Billion - L’incompréhensible récrimination de trop !

APRNEWS - Thierry Tanoh et Jean Louis Billion - L’incompréhensible récrimination de trop ! - Jean Clotaire Tétiali
Mercredi, 13 décembre 2023

APRNEWS : Thierry Tanoh et Jean Louis Billion - L’incompréhensible récrimination de trop !

APRNEWS - Depuis quelques jours, le PDCI est pris dans le cisaillement de plusieurs vents intérieurs contraires. On assiste, contre toute logique à des combats fratricides en son sein. Les combattants n’ont même pas la prudence de régler le linge sale en famille. Tous s’affrontent publiquement, comme si le bénéfice en revenait à des commanditaires de l’ombre.

APRNEWS - La mauvaise fois semble, en ce moment, la chose la mieux partagée au PDCI. Ceci n’est en soi pas vraiment une grande révélation, car elle est un défaut essentiel ou le propre de l’Homme. Tous, pouvons et savons en user à notre guise. Seulement, le choix appartient à chacun d’en disposer comme il l’entend ou de décider de la regarder de loin, avec crainte et rejet. 

Cela dit, on peut s’étonner qu’un parti septuagénaire qui a conduit les affaires de la nation, n’ait jamais pu élaborer des mécanismes de règlement discret et diplomatique de ses contradictions internes. En l’occurrence, chacun raconte de son président intérimaire ce qu’il veut, sans se soucier de la présence d’un adversaire à la curiosité aiguisée, plus intéressé à ce qui se dit chez le voisin qu’à sa propre marche intérieure, un concurrent politique qui veut, par tous moyens, se donner toutes les chances d’arracher l’échéance électorale de 2025. Aussi, de l’embrouillamini qui a gagné le parti de Houphouët Boigny, on est effrayé de ne rien comprendre de logique, ni même aux plaintes et complaintes de certains de ses membres.

Le secrétaire exécutif en chef, pour sa part, dénonçait encore, il y a 48 heures, une invalidation arbitraire et injustifiée de sa candidature à l’élection du remplaçant de Henri Konan Bédié. Cependant, le comité d’organisation de l’élection qui n’a jusque-là pas clos la liste des candidats attend que l’infortuné apporte la preuve de la signification, à lui faite, du retrait de sa candidature, attitude juridiquement tenable. 

Au demeurant, le Professeur Guikahué reconnait lui-même que le comité électoral lui a tenu les propos suivants : « Au regard de nos textes statutaires, votre candidature est acceptable, car vous remplissez toutes les conditions. Cependant, en raison de la procédure judiciaire qui pend contre vous, nous ne pouvons prendre le risque de vous laisser compétir. ». En clair, les textes du parti autorisent la candidature du secrétaire exécutif, et cela, le comité électoral le reconnait, mais le contexte juridico-politique invite à la prudence. Voilà en substance une présentation de la situation. 

Et puis, généreuse, la justice ivoirienne a aussitôt mis fin à la procédure judiciaire pour lui permettre d’être candidat à toute élection au sein de sa formation politique. Dès lors, le risque qui entourait sa candidature, évoqué par le comité électoral, disparait tel un effet disparaissant avec sa cause. Il suffisait d’en rapporter la justification devant le parti. Le professeur Guikahué s’est-il encombré d’une telle démarche ? Apparemment non ! Peut-il encore le faire, oui ! L’homme en a peut-être éprouvé une torture psychologique qui a freiné son élan. Mais pour ‘’un général courage’’, cette souffrance était bien supportable. 

En vérité le dossier Guikahué était bien simple et il semble injuste de retenir la responsabilité du comité d’organisation. Cela dit, le Professeur Guikahué, après avoir exprimé son mécontentement, a montré de la hauteur pour, dit-il, ne pas gêner la cohésion du parti : « je reste et demeure PDCI… Ceux qui veulent détruire le PDCI, n’auront pas ma caution… »

Malheureusement ce propos pourtant hautement conciliant sera édulcoré par l’entrée en scène impromptue de Jean Louis Billion et Thierry Tanoh, qui viennent fragiliser ainsi la présidence intérimaire de leur parti et jeter le discrédit sur l’élection à venir. Ce refus volontaire de réalisme, cette autoflagellation est de nature à laisser penser que certains membres du PDCI roulent pour des maîtres de l’ombre. Cette propension à se livrer à la vindicte de ses opposants politiques qui pose vraiment question : Que vise réellement la démarche concertée de Jean Louis Billion et Thierry Tanoh ? 

Jean Clotaire Tétiali