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APRNEWS : Tchad - La France soutient Déby malgré le meurtre de Yaya Dillo

APRNEWS - Tchad - La France soutient Déby malgré le meurtre de Yaya Dillo
Samedi, 9 mars 2024

APRNEWS : Tchad - La France soutient Déby malgré le meurtre de Yaya Dillo

APRNEWS - Au Tchad, la France maintient son appui à la junte dirigée par le général Mahamat Idriss Déby Itno, malgré les tensions politiques exacerbées par le décès de Yaya Dillo Djérou, principal opposant et rival de Déby.

APRNEWS - Jean-Marie Bockel, désigné par le président Macron comme envoyé spécial pour l’Afrique, a réitéré à N’Djamena l’engagement de Paris envers le Tchad, soulignant la réduction prévue de la présence militaire française sur le continent tout en exprimant son admiration pour le processus de transition mené par Déby.

Cette position intervient dans un contexte de retrait progressif des forces françaises de plusieurs pays africains, suite à des coups d’État au Mali, au Burkina Faso, et au Niger, qui ont marqué la fin de dix ans d’interventions françaises contre le djihadisme dans le Sahel. Actuellement, un millier de soldats français sont stationnés au Tchad, et le gouvernement français envisage de réajuster sa présence militaire pour mieux répondre aux défis sécuritaires de la région.

Le soutien de la France à la junte tchadienne survient peu après la proclamation de Mahamat Idriss Déby Itno comme président de transition, succédant à son père Idriss Déby Itno après trente ans de règne. Cette succession, orchestrée par une junte de 15 généraux, a ouvert la voie à Déby junior, sans opposants sérieux à la prochaine élection présidentielle, compte tenu de la répression ou de la cooptation de l’opposition par le régime.

Le décès de Yaya Dillo Djérou, cousin de Déby et figure de proue de l’opposition, dans un assaut de l’armée contre son parti, soulève des inquiétudes quant à la violence politique et la répression des opposants au Tchad. Les circonstances de sa mort restent floues, mais témoignent des risques encourus par les figures d’opposition, notamment à l’approche des élections. Des ONG internationales, dont Human Rights Watch, ont condamné cet acte, le considérant comme un signe alarmant de l’état des droits humains dans le pays.

En dépit de ces tensions et du contexte politique troublé, la France continue de marquer son soutien à la junte tchadienne, soulignant la nécessité d’une présence militaire adaptée aux enjeux régionaux. Cette position réaffirmée par Jean-Marie Bockel à N’Djamena montre la complexité des relations franco-tchadiennes, partagées entre considérations stratégiques et préoccupations en matière de droits de l’homme et de démocratie.