APRNEWS- La venue au monde le 24 mars 1972 de ce dernier porte à 5 la fratrie dont il est l'unique fils, le seul garçon.  Il est conséquemment chouchouté par les dames alentour, ses sœurs et sa mère N'Ga Tanou Monique,  Baoulé pur sang. 

Son père est Charles Kassi qui donne au nouveau-né le nom de Michel Anvo Kassi, en hommage à son propre père.  Mais Charles décède prématurément le 5 juillet 1973, alors que son fils, le petit Michel Anvo n'est âgé que d'un an. 

Le nom que porte le bout de chou bénéficie d'une forte charge symbolique. 

Il est issu de Krindjabo, chez les Agni Sanwi, du quartier Ablotchi (France en Agni). Charles est par ailleurs le petit-frère de Georges Kassi, fondateur, en 1930, de "l'étoile de Sud", célèbre établissement festif et décisionnel situé à Treichville, qui abrita en 1944, la création du Syndicat  agricole africain (Saa) et en 1946, celle du Pdci-Rda.

Michel Anvo, Grand-père, avait pour épouse Brou Adjo Yvonne, une Baoulé N'Zikpli de Didiévi qui a vécu 97 ans. 

Le petit garçon entame son instruction à l'École primaire "les alouettes", se révèle assez bon dessinateur, un bricoleur sur les bords. Il poursuit sa formation au Collège Notre Dame d'Afrique de Biétry dans la commune de Marcory. Élève moyen (autrefois ça correspondait à des résultats oscillant entre 12 et 14/20) inscrit dans le peloton, il avance toujours. 

En 1988, il part pour la France maximiser ses chances, comme ses parents le rêvent autonome et épanoui. 

Il atterrit chez sa tante maternelle en France, à Orléans. Le jeune homme doit se réveiller, aller à l'école, en revenir, apprendre et comprendre ses leçons et traiter les devoirs, seul, sans l'aide de personne. Le dépaysement est total et il s'adapte au nouvel environnement. 

Après l'obtention du baccalauréat, il faut choisir une formation professionnelle. Une idée introduit dans un coin de sa tête par ses 2 mentors, refait surface. 

Propriétaire de biens immobiliers, le frère aîné de son père l'avait invité avec insistance à travailler dans le bâtiment, un secteur prometteur. Ensuite, entrepreneur en bâtiment, propriétaire d'une société  Nanan Kouakou Anougblé III, le 11e Roi du Royaume à qui il succède, lui avait suggéré de s'intéresser à l'immobilier. 

Chose dite, le bachelier s'inscrit à Paris 8e pour suivre une formation en architecture. 7 ans plus tard, il rentre, le diplôme en poche, à Abidjan. 

Un premier stage en 1998 chez Contorsium, le Cabinet d'Allassane N'Gom au terme duquel il part occuper le poste de Directeur technique  chez Ipac Construction en 1999. En 2001, il est Directeur technique  chez Entreprise Walé, société de son oncle Nanan Kouakou Anougblé III.  3 ans après, les dispositions juridiques n'étant pas réunies pour qu'il tienne vraiment les rênes de la boîte, il créé Ivoir Design. C'est un succès continu de 2004 à 2018. Pendant 14 ans, on lui doit des ouvrages pour Unilever, Côte d’Ivoire Télécom, Palmci, l'Ambassade des États-Unis,  Sitarail. Ce n'est pas tout. Le laboratoire P3 de l'Institut Pasteur au Km17, à Diopodoumé, le siège, la voirie, le laboratoire de virologie, celui d'épistémiologie, portent tous le sceau d'Ivoir Design. La morgue de Yamoussoukro, la morgue de l'Hôpital militaire d'Abidjan (Hma), le Centre de santé d'Aboisso également. 

Ils se méprennent ceux qui s'attendent à un antagonisme, levain de la presse à scandale, entre un fils et sa mère génitrice. Il n'en est rien. On est bien loin du scénario de brouille entre Simone Leroux  par exemple et son père Jean Thès. Il n'en est absolument rien. 

Ici, il s'agit plutôt d'un binôme pour -con-sacrer la couronne, d'un royaume Akan avec deux sièges : un siège féminin incarné par la Reine-Mère, deuxième personnalité et un siège masculin, avec le Roi, personnalité première de l'institution. 

Après le départ en 2002 du 11e Roi des Baoulé, Nanan Kouakou Anougblé III et à la suite de la consultation familiale selon la dévolution matrilinéaire, le processus établi en deux phases, l'une restreinte et l'autre ouverte, avait été lancé depuis le 28 mars 2019 marquant l'intronisation rituelique et sacrée de Nanan Kassi Anvo Michel en qualité de 12e Roi des Baoulé. En attendant la cérémonie de couronnement qui consistera à le présenter officiellement au peuple afin que nul n'en ignore et de le reconnaître comme Tel. 

Mais la préciosité du capital humain (7 millions de personnes, 3000 chefs de villages et campements) soit le tiers de la Côte d’Ivoire, le volume de l'empreinte géographique (35 000 Km2), la délicatesse des stratifications et interactions  socio-anthropologiques (39 cantons, 200 tribus) en avait rajouté aux prévenance et délicatesse de cette succession. Celle-ci a toujours eu pour allié, le temps. 

Point n'a donc été question d'émulation entre un fils unique et sa mère adorée.  

<< Je n'ai qu'une seule mère. Je suis Africain et Baoulé de surcroît. Chez nous, la maman, c'est l'essentiel de notre existence. Je n'ai pas de problème avec ma mère. Bien au contraire, je fais partie de ceux qui doivent faire le maximum pour qu'elle soit protégée et le moins exposée possible. Cette dame Infirmière à la Cnps, a travaillé pendant 37 ans, s'est sacrifiée pour moi pour que je devienne ce que je suis. >> Tel est le témoignage de gratitude de Sa Majesté ÔTIMI Kassi Anvo, le 12e Roi des Baoulé. 

Du haut de son 1,81m, pour 90 kg, marié depuis 29 ans, ÔTIMI Kassi Anvo est riche de deux cultures traditionnelles et modernes. 

Croyant, homme de foi, il est soucieux de la place des rites africains dans la formation d'un Chef. 

Avant de prendre résolument le chemin de la tradition, l'homme a été suivi par Monseigneur Koné Antoine, préparateur et guide spirituel.  Il ne trouve aucune incompatibilité entre nos croyances. Bien au contraire. 

Un Comité scientifique, qui a d'ailleurs été mis sur pied, travaille à réussir les recherches sur les origines des Africains, du Baoulé particulièrement : <<Le Baoulé, c'est d'abord quelqu'un d'attachant, d'accueillant,  d'ouvert, qui a un sens poussé de l'honneur et n'a qu'une parole. Quand on lui porte un message, il mesure tous les contours de tout ce qu'on lui dit. Il ne peut répondre immédiatement. >> (Nin Yô? N'est-ce pas ?) 

Sa Majesté ÔTIMI estime que l'Afrique a connu deux grands royaumes inspirants : l'Ashanti et le Mossi, lequel a été créé par une princesse Ashanti.

Ces deux royaumes africains ont formalisé leur mode de fonctionnement : mariage, santé, éducation, environnement, etc. 

Toute la vie doit fonctionner en s'appuyant sur les règles qui doivent être connues. Ne pas tuer, ni mentir, ni voler, ni commettre adultère, ni détruire le capital existant, ni commettre de parjure et d'inceste. C'est l'ignorance ou le non-respect de ces règles qui abouti à des crises. 

Sa priorité reste : << L'unité d'abord du peuple Baoulé et à partir de lui, un effet boule de neige qui fera tâche d'huile.>>

@ Communication - Cabinet civil Royal du Royaume Baoulé