Vous êtes ici

Back to top

APRNEWS: Burkina Faso - Que reproche la junte à Jeune Afrique

APRNEWS - Burkina Faso - Que reproche la junte à Jeune Afrique
Mercredi, 27 septembre 2023

APRNEWS: Burkina Faso - Que reproche la junte à Jeune Afrique

APRNEWS - Tous les supports de diffusion du journal Jeune Afrique sont suspendus au Burkina Faso. Ainsi en a décidé la junte qui accuse le média d’avoir publié « un nouvel article mensonger ».

APRNEWS - Le Burkina Faso durcit le ton face à la presse étrangère.

Lundi soir, la junte militaire au pouvoir a annoncé la suspension de Jeune Afrique.

Il est reproché au journal panafricain basé à Paris la publication d’articles au sujet de présumés tensions au sein de l’armée du Faso.

Une suspension de média qui, faut-il le rappeler, n’est pas une première dans le pays, depuis quelque temps.

« Le gouvernement de transition a décidé, en toute responsabilité, de la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso, à compter de ce lundi 25 septembre ». C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du gouvernement, par ailleurs ministre burkinabè de la Communication. Par voie de communiqué, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, justifie cette décision.

Nouvel article mensonger de Jeune Afrique ?

Selon l’officiel, il s’agit de « la diffusion d’un nouvel article mensonger sur le site du journal Jeune Afrique, intitulé: ‘’Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée’’ ».

Un article publié lundi 25 septembre. Ouagadougou enfonce : « Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site ».

Lequel article a été publié jeudi. Dans cet article, indique-t-on, « Jeune Afrique alléguait qu’au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes ».

« Ces affirmations faites à dessein, sans l’ombre d’un début de preuve, n’ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes », poursuit le communiqué du gouvernement du Burkina Faso.

Notons que ce n’est pas la première fois que la junte militaire au pouvoir prend une décision de sanctionner un média étranger.

RFI, France 24, LCI déjà sanctionnés

En effet, au mois de juin, les autorités Ouagadougou avait annoncé la suspension de la chaîne française LCI. Une suspension qui courait sur trois mois.

Il était reproché à la chaîne privée de TF1, filiale du groupe Bouygues, d’avoir diffusé des informations « susceptibles de créer des troubles au sein des populations et fragiliser la collaboration nécessaire recherchée entre l’armée et les civils pour la sauvegarde de la patrie burkinabé ».

Quelques semaines plutôt, la junte avait expulsé les correspondants des quotidiens français Libération et Le Monde.

Sans compte que fin mars, la décision de suspendre la chaîne de télévision France 24.

Celle-ci intervenait après une décision de suspension à l’encontre de la radio mondiale, RFI.

Prise en décembre 2022, l’interdiction infligée à Radio France internationale intervenait après « avoir relayé des messages de chefs terroristes ».

AFRIK.COM par Franck Koffi