
APRNEWS: « Une équipe de l’armée de l’air française va s’installer à Bouaké » Téné birahima Ouattara
Le ministre d’État, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, a été l’invité de RFI Afrique ce mardi 18 février.
Il a abordé plusieurs sujets d’actualité politique nationale et sous-régionale, notamment la rétrocession du 43e BIMA, la coopération militaire avec la France, les relations avec le Burkina Faso, et le soutien des États-Unis.
Rétrocession du 43e BIMA et coopération militaire avec la France
La rétrocession du 43e BIMA, prévue pour le 20 février 2025, est un symbole fort de la nouvelle dynamique de coopération militaire entre la Côte d’Ivoire et la France. Le ministre a expliqué que les deux pays ont convenu d’un nouveau partenariat visant à renforcer la coopération dans les domaines des forces conventionnelles, du renseignement, et des forces spéciales. Une centaine de militaires français resteront en Côte d’Ivoire pour assurer des formations, notamment dans le cadre de la montée en puissance de l’armée de l’air ivoirienne.
Le ministre a également souligné que la récupération du camp du 43e BIMA représente à la fois un avantage et une charge. Bien que cela offre un espace plus grand pour les activités militaires, l’entretien des 230 hectares du site nécessitera un budget conséquent.
« La coopération militaire continue avec la France. Il y n’a pas de recul en réalité. Parce qu’une équipe de de l’armée de l’air française va s’installer à Bouaké, par exemple, où il y a des infrastructures appropriées pour la formation des pilotes ivoiriens. La coopération continue en réalité. La France a voulu réarticuler son dispositif en Afrique, on ne peut qu’aller dans ce sens mais la coopération continue. »
Coopération avec les États-Unis
Concernant la coopération avec les États-Unis, le ministre a indiqué avoir discuté avec le commandant d’Afri-com à Munich. Il a exprimé quelques inquiétudes quant au ralentissement d’un plan de formation avec les États-Unis, mais a été rassuré sur le fait que la Côte d’Ivoire reste un partenaire important pour Washington. La coopération devrait donc se poursuivre normalement.
Lutte contre le terrorisme dans la sous-région
Le ministre a également abordé la question de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région. Il a mentionné l’initiative d’Accra, qui vise à mutualiser les forces des pays côtiers pour lutter contre le terrorisme. Cependant, cette initiative peine à démarrer en raison du manque de financements. Le ministre a bon espoir que le soutien promis par les États-Unis se concrétisera bientôt.
Relations avec le Burkina Faso
En ce qui concerne les relations avec le Burkina Faso, le ministre a souligné que les deux pays ont une histoire commune et des liens étroits. Malgré des incompréhensions passées, les discussions ont repris, notamment sur la délimitation de la frontière commune. Le ministre a également exprimé le souhait de relancer les patrouilles mixtes entre les deux pays pour lutter contre le terrorisme dans les zones frontalières.
Relations avec le Ghana et la CEDEAO
Le ministre a également commenté les relations avec le Ghana, qui a nommé un envoyé spécial sur l’Alliance des États du Sahel (AES). Il a estimé que cela ne fragilise pas les messages portés par la CEDEAO, car cette organisation garde la porte ouverte pour un retour de l’AES.
Candidature du président Alassane Ouattara
Enfin, concernant la candidature du président Alassane Ouattara aux élections d’octobre, le ministre a refusé de se prononcer, renvoyant la question au président lui-même.
« Posez la question au président de la République. Merci. »
Source : RFI (Le titre et le chapeau sont de notre rédaction)