APRNEWS: L’histoire derrière la célèbre phrase « Je n’augmenterai aucun fonctionnaire d’un franc aujourd’hui »

APRNEWS: L’histoire derrière la célèbre phrase « Je n’augmenterai aucun fonctionnaire d’un franc aujourd’hui »

Laurent Gbagbo souligne les mesures prises lors de son accession au pouvoir, telles que l'élimination des salaires à deux vitesses et la revalorisation de divers secteurs, augmentant ainsi la masse salariale globale. Il aborde également la question de la dette nationale, soulignant les négociations en cours pour la réduire et les défis économiques auxquels le pays est confronté. Gbagbo annonce sa décision de geler les augmentations salariales des fonctionnaires en attendant une réduction de la dette, qui permettrait d'économiser 500 milliards de francs par an pour le pays.

EXTRAIT DU DISCOURS DE LAURENT GBAGBO EN MARS 2009 DEVANT LES ENSEIGNANTS EN GRÈVE AU PLATEAU ( PALAIS PRÉSIDENTIEL )

« Quand je suis arrivé au pouvoir, on se moquait de moi. Mais on se moquait de vous. On disait que c`est le gouvernement des professeurs. Et ce gouvernement de professeurs ne peut rien faire de bon. Un gouvernement de professeurs peut faire du bien à un pays. Ce que j`ai fait en arrivant, votre porte parole Soro Mamadou que je connais, a évoqué la rencontre de 1995. Où j`avais promis une fois élu, je supprimerais les salaires à deux vitesses. Que je trouvais complètement inique. Quant j`ai été élu, la première année qui a suivi mon élection en 2001, j`ai supprimé les salaires à double vitesse. Les plus anciens parmi vous peuvent s`en souvenir. Mais j`ai fait d`autres choses.
J`ai donné un nouveau statut aux policiers. J`ai donné un statut à tous les personnels sortis de l`Ena.
J`ai revalorisé la fonction des magistrats, J`ai revalorisé la fonction des diplômates, j`ai revalorisé la fonction du personnel des affaires maritimes et portuaires, des eaux et forêts.
J`ai relevé le niveau de recrutement des surveillants des établissements pénitentiaires etc (…) Les postes qui ont connu les évolutions les plus importantes sont le décrochage des enseignants, avec une incidence de près de cinquante deux milliards par année pleine.
La revalorisation de la police ce qui fait 21 milliards trois.
L`indemnité contributive aux logements des instituteurs 17 milliards, La masse salariale totale qui était de 454 milliards en 2000 est donc montée à 523 milliards, en 2002. Puis à 604 milliards en 2007. Elle est aujourd`hui de 745 milliards, soit près de 41 % de nos recettes fiscales, soit près de 7 % de PNB. (…) C`est ça la vérité.
C`est cela que j`ai fait.
Aujourd`hui, nous arrivons à une situation où, il faut aussi que je le rappelle, la situation que j`ai trouvée en arrivant ici.
En arrivant à la présidence de la République, notre dette que je n`ai pas prise, que je n`ai pas contractée, notre dette était de 6700 milliards pour la Côte d`Ivoire. Nous avions en 2000 une dette de 6700 milliards. Sur cette dette, le gouvernement de Côte d`Ivoire rembourse 700 milliards par an. On se débat, on se débrouille. Aujourd`hui, nous sommes à près de 6200 milliards. On a gagné à peu près 500 milliards que nous avons réussi à payer. Mais nous sommes aujourd`hui à l`heure où on nous parle, à 6200 milliards de dette (…) En 2001, j`ai engagé les discussions avec le fonds monétaire international avec la Bad avec la banque mondiale, parce que le niveau de notre dette est trop élevé que nous ne pouvons pas payer. Nous devions avoir le pour l`annulation d`une grande partie de notre dette en mars 2003. Et vous avez vu, le 19 septembre 2002, la guerre civile a commencé. Voilà la situation.
Donc aujourd`hui, après la signature de l`accord politique de Ouagadougou, j`ai engagé les discussions parce que la guerre est finie. Et, il nous reste la sortie de crise en trois phrases.
1- La négociation pour baisser définitivement le niveau de notre endettement extérieur
2- régler les questions militaires, avec les Com zones et
3- aller aux élections.
Ce que la CEI est en train de faire par l`identification. Ce qui importe ici, c`est de parler du premier point. La question des finances publiques. Nous avions donc négocié et nous négocions bien. Mais la décision va être prise le 27 mars. C`est-à-dire, dans deux semaines. C`est le 27 mars que la décision sera prise de réduire la dette de Côte d`Ivoire pour que, au lieu de 700 milliards que nous payons par an, nous ne payons plus que 200 milliards. Ce qui va nous faire un gain de 500 milliards. Donc l`ensemble des Ivoiriens va gagner 500 milliards. C`est cela mon problème aujourd`hui. Je vous le dis nettement. Aujourd`hui, c`est cela mon problème. Je veux aller à ce point de décision, pour que la Côte notre pays gagne 500 milliards par an. Je pense que pour deux semaines, il faut attendre. Je vais vous dire. Parce que aujourd`hui, l`un des points de discussion, c`est que la masse salariale n`explose pas. Et je n`accepterai pas que la masse salariale aujourd`hui explose. Je n`augmenterai aucun fonctionnaire d`un franc aujourd`hui. Aucun fonctionnaire ne recevra un franc de plus aujourd`hui sur son salaire par rapport aux gains que je vois et que toute la Côte d`Ivoire va avoir d`ici deux semaines. Donc quand je vous dis d`aller discuter(…)  »

Laurent Gbagbo

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