La récente découverte de 20 000 tonnes de nitrate d'ammonium mouillant au large du port d'Abidjan soulève des préoccupations légitimes quant à la sécurité et à la stabilité de la Côte d'Ivoire. Alors que cette cargaison était destinée au Brésil, sa présence soudaine dans les eaux ivoiriennes soulève des inquiétudes quant à d'éventuels détournements ou utilisations malveillantes.
La récente découverte de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium mouillant au large du port d’Abidjan soulève des préoccupations légitimes quant à la sécurité et à la stabilité de la Côte d’Ivoire. Alors que cette cargaison était destinée au Brésil, sa présence soudaine dans les eaux ivoiriennes soulève des inquiétudes quant à d’éventuels détournements ou utilisations malveillantes. Dans un contexte d’élections imminentes et de menaces terroristes croissantes, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour surveiller de près cette cargaison potentiellement dangereuse.
## Le Danger du Nitrate d’Ammonium et les Risques Associés
Le nitrate d’ammonium est un composé chimique largement utilisé dans l’industrie, mais il présente des risques importants s’il est mal manipulé ou détourné à des fins malveillantes. Les groupes terroristes et les organisations criminelles ont souvent utilisé le nitrate d’ammonium pour fabriquer des engins explosifs artisanaux, ce qui en fait une substance extrêmement dangereuse entre de mauvaises mains. La quantité importante de nitrate d’ammonium actuellement stockée au large du port d’Abidjan représente un risque potentiel non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais aussi pour la stabilité de la région du Sahel et au-delà.
L’Appel à l’Action des Autorités Ivoiriennes et Internationales
Face à cette menace imminente, il est crucial que le Conseil National de Sécurité de la Côte d’Ivoire et le GAFI recommandent vivement aux autorités compétentes de surveiller de près la cargaison de nitrate d’ammonium et de prendre les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité et sa destination finale. Le Pôle Pénal Économique et Financier devrait jouer un rôle essentiel dans la surveillance des entreprises impliquées dans l’importation de cette cargaison et dans la prévention de tout détournement potentiel.
La présence des 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium au large du port d’Abidjan soulève des questions sérieuses quant à la sécurité et à la stabilité de la Côte d’Ivoire. Il est impératif que les autorités ivoiriennes et internationales prennent des mesures immédiates pour surveiller de près cette cargaison et prévenir tout risque de détournement ou d’utilisation malveillante. La coopération entre les différentes agences de sécurité et les organismes de réglementation est essentielle pour garantir la sécurité de la région et prévenir toute menace potentielle pour la paix et la stabilité.
EST-CE QUE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE EST AU COURANT DE CECI ?
Veille stratégique et informationnelle: Une cargaison de près de 20 000 tonnes d’engrais à base de nitrate d’ammonium, également qualifiée de « bombe flottante » par de nombreux médias occidentaux spécialisés, est actuellement au mouillage, c’est-à-dire en attente de pouvoir accoster au poste à quai N°5 du port autonome d’Abidjan. Les autorités de la Côte d’Ivoire vont-t-elles autoriser l’entrée effective de ce navire jusqu’aux quais ?
Depuis des semaines un de nos consultants séniors suit ce navire, convaincu qu’il allait finalement atterrir discrètement en Afrique. C’est chose faite, ce navire est au port d’Abidjan. L’engrais, transporté par le cargo Zimrida battant pavillon de la Barbade, est arrivé à Abidjan plus tôt cette semaine ( voir illustration et tracking )
La cargaison avait été transportée à l’origine par le navire battant pavillon maltais Ruby, qui a attiré l’attention du monde entier en raison de son état dangereux et de sa cargaison extrêmement explosive. La quantité d’engrais utilisée était sept fois supérieure à celle utilisée lors de l’explosion de Beyrouth en 2020, qui avait tué plus de 200 personnes et en avait blessé des milliers.
Le Ruby a chargé l’engrais à Kandalaksha, en Russie ( voir illustration), en août 2024 et est parti pour le Brésil. C’est la partie la plus importante donc on va l’isoler :
« chargé l’engrais à Kandalaksha, en Russie, pour le Brésil ».
En conclusion on y reviendra. Cependant, une violente tempête a endommagé la coque, l’hélice et le gouvernail du navire. Le navire a cherché refuge à Tromsø, en Norvège, début septembre, mais les autorités s’inquiétaient de la proximité du navire avec une université et un hôpital et lui ont ordonné de se déplacer en mer.
Bien que Malte et la société de classification du navire, DNV, aient déclaré le navire apte au transport, ils ont annoncé qu’il avait besoin de réparations immédiates. Les autorités locales lituaniennes ont par la suite refusé l’entrée du navire en raison de risques pour la sécurité et d’autres pays comme le Danemark et la Suède ont également refusé l’entrée du navire.
Après s’être vu refuser l’entrée dans plusieurs ports, le Ruby a dû se dérouter vers un mouillage au large de l’Angleterre. Fin octobre, le port de Great Yarmouth a accepté de transférer la cargaison d’engrais sur un autre navire, le Zimrida. Cette décision a provoqué une vague d’indignation politique et publique. Les autorités locales ont exprimé leurs inquiétudes quant à la sécurité après avoir découvert qu’environ 300 tonnes d’engrais avaient été contaminées par une fuite de carburant.
Il a été alors question d’évacuer certaines parties de la ville.
L’engrais contaminé a finalement été déversé dans la mer du Nord dans le cadre d’une opération contrôlée. Les écologistes ont critiqué cette décision, mettant en garde contre les conséquences néfastes pour les écosystèmes marins. Le gouvernement britannique a défendu sa décision en affirmant que le nitrate d’ammonium se dissout dans l’eau de mer et ne persiste pas en tant que polluant.
La majeure partie de la cargaison a donc été transférée à bord du Zimrida à Great Yarmouth à la mi-décembre. Le navire a fait escale aux îles Canaries avant d’arriver à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en début de semaine. La cargaison d’engrais qui avait provoqué la panique en Norvège, en Lituanie, en Suède et en Angleterre, à cause de sa proximité de zones peuplées, s’apprête donc au port d’Abidjan. Maltes qui etait une option a accepté, selon BBC, a la seule condition que le navire arrive complètement vide.
Il a été révélé plus tard que la cargaison était stable et correctement emballée, mais les risques et les craintes ont augmenté lorsqu’une partie a été contaminée. A ce niveau deux questions simples mais essentielles se posent :
1/ En admettant que l’engrais contaminé ait été effectivement déversé dans la mer : pour quelle raison, le reste de la cargaison, censée être de bonne qualité, n’a pas continué sa route vers le Brésil comme prévu, mais se retrouve dans les eaux territoriales ivoiriennes, au mouillage, en attendant son déchargement ?
2/ Quelle entreprise a décidé de récupérer cet engrais, sans doute à très bas coût, que visiblement personne en Europe et en Amérique du Sud ne veut, et que même le Brésil, destinataire initial, n’a lui aussi, plus voulu accepter de recevoir ?
Nota : La position de ce navire indiquée sur la dernière illustration a été prise le 04/01/25 à 03:07 Abidjan local time.
Un communiqué de presse du PAA après les alertes
Le Port d’Abidjan n’a pas à tenir des réunions…
Si la Direction du Port d’Abidjan est informée « d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée », si les faits rapportés par Jean Christian Konan (JCK) dont je connais le sérieux pour avoir travaillé avec lui sur plusieurs dossiers sensibles, alors la Direction générale du Port d’Abidjan n’a point besoin de tenir une quelconque réunion le 6 janvier pour « un examen approfondi du sujet », elle doit demander immédiatement au navire de repartir d’où il est venu.
S’il est avéré qu’un seul Port au monde a refusé l’entrée de ce Navire, alors il n’a rien à faire dans les eaux ivoiriennes.