APRNEWS: La confiance ébranlée – Réflexions sur la situation de Tidjane Thiam en Côte d’Ivoire
Tidjane Thiam, ancien directeur général de Credit Suisse, suscite des inquiétudes quant à son traitement par les autorités ivoiriennes, mettant en lumière des questions cruciales sur la perception internationale de la Côte d'Ivoire et son attrait pour les investisseurs. Malgré l'intransparence du système, l'argent continue de couler dans le pays, illustrant une confiance en ses capacités économiques, bien que fragilisée par des attitudes négatives envers certains citoyens. Thiam, loué à l'étranger pour son engagement envers son pays, est confronté au rejet local, soulignant un contraste entre la reconnaissance internationale et le manque de soutien national. Les discussions sur sa nationalité remettent en question l'humanité et la compréhension des enjeux liés à la diaspora et au retour des compétences en Afrique. Cette situation risque de dissuader d'autres Ivoiriens de l'étranger de contribuer au développement économique du pays, soulignant la nécessité d'un soutien national pour attirer les talents et maintenir une image positive, ainsi que l'appel de Thiam à renforcer la confiance envers les institutions pour un avenir prospère et attractif.
Dans un contexte où l’intransparence règne dans les institutions, la confiance des investisseurs et des acteurs économiques envers un pays est cruciale pour le développement. Tidjane Thiam, ancien directeur général de Credit Suisse et figure emblématique du secteur financier, a récemment exprimé son inquiétude face à la manière dont il est traité par les autorités ivoiriennes. Sa situation soulève des questions fondamentales sur la perception internationale de la Côte d’Ivoire et sur l’impact que cela peut avoir sur l’afflux d’investissements.
Thiam souligne qu’en dépit de l’intransparence qui caractérise le système actuel, l’argent continue d’affluer en Côte d’Ivoire. Cela pourrait sembler paradoxal, mais il existe une confiance persistante dans les capacités économiques du pays, même si celle-ci est fragilisée par des attitudes négatives envers certains de ses citoyens. En effet, le traitement réservé à Thiam ne fait qu’alimenter les craintes quant à l’image que renvoie le pays à l’international.
L’ancien dirigeant bancaire évoque des conversations avec des personnalités influentes telles que Marc Carnet et le Premier ministre canadien, qui louent son engagement envers le développement de son pays natal. Pourtant, alors qu’il reçoit ces éloges à l’étranger, il subit un rejet au sein même de sa patrie. Cette dichotomie met en lumière une dissonance entre la reconnaissance internationale et le manque de soutien local.
Il est également préoccupant de constater que des discussions émergent autour de sa nationalité ivoirienne. L’invocation de l’article 48 de la loi de 1961 pour remettre en question son identité nationale témoigne non seulement d’un manque d’humanité mais aussi d’une incompréhension profonde des enjeux liés à la diaspora et au retour des compétences en Afrique. Pour Thiam, ce type d’indignité reflète mal non seulement sur lui-même mais aussi sur tous ceux qui ont partagé son parcours académique prestigieux.
Les implications sont vastes : comment un pays peut-il espérer attirer les talents et maintenir une image positive s’il ne soutient pas ses propres fils prodiges ? La situation actuelle pourrait décourager d’autres Ivoiriens vivant à l’étranger désireux de contribuer au développement économique du pays.
Tidjane Thiam incarne une voix importante dans le débat sur la transparence et la gouvernance en Côte d’Ivoire. Son appel à renforcer la confiance envers les institutions nationales doit être entendu non seulement par les décideurs politiques mais aussi par toute la société civile. En favorisant un environnement inclusif et respectueux pour tous ses citoyens, indépendamment de leur parcours ou statut international, la Côte d’Ivoire pourra véritablement aspirer à un avenir prospère et attractif pour les investissements étrangers.