APRNEWS: Décès de George Edward Foreman Sr – Un hommage à une légende

APRNEWS: Décès de George Edward Foreman Sr – Un hommage à une légende

Le boxeur américain George Foreman, légende des poids lourds, est mort à 76 ans, a annoncé sa famille vendredi. Redoutable cogneur, Foreman est entré dans la légende de la boxe après sa défaite contre Mohamed Ali lors du mythique Rumble in the Jungle et s'y est fait une place à part en redevenant champion du monde des lourds à 45 ans.

C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre bien-aimé George Edward Foreman Sr, survenu paisiblement le 21 mars 2025, entouré par ses proches, comme l’a communiqué sa famille. Figure emblématique du sport et de l’humanisme, Foreman a marqué les esprits non seulement par ses exploits sportifs, mais aussi par son engagement envers les valeurs humaines.

George Foreman — Wikipédia

Né en 1949, George Foreman a d’abord fait sensation en tant que boxeur. Il est devenu double champion du monde des poids lourds, remportant des titres qui ont solidifié sa place dans l’histoire du sport. Son parcours olympique a également été remarquable ; il a remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, un exploit qui a contribué à forger son caractère et son éthique de travail.

Au-delà de ses succès sur le ring, Foreman était reconnu pour son engagement humanitaire. Sa passion pour aider les autres s’est manifestée à travers diverses initiatives caritatives et programmes éducatifs. Il croyait fermement au pouvoir du sport comme vecteur de changement social et d’inspiration pour les jeunes générations.

Dans le fameux combat dans la jungle du 30 octobre 1974 à Kinshasa, affrontement mythique qui consacra la renaissance de Mohamed Ali alors âgé de 32 ans, Foreman, qui lui en rendait sept, joua le rôle du méchant. Et du perdant.

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Ça a anéanti ma vie, de haut en bas. Je n’arrivais même plus à dormir, je pensais que je n’étais même plus un homme, confiait-il encore très marqué bien des années après.

Dépossédé de ses titres mondiaux (WBC, WBA) des lourds, après avoir subi la première défaite et l’unique KO de sa carrière sur un ring, Foreman fut aussi humilié en dehors par son adversaire, autoproclamé africain qui ne manquait pas une occasion de le moquer et l’injurier tout du long de la préparation au Zaïre.

Tant est si bien que cette nuit-là, Ali bénéficia de la faveur quasi unanime des près de 100 000 spectateurs survoltés du Stade du 20-Mai, pour son engagement en faveur des Noirs et son charisme.

Son intelligence tactique et sa résistance surprenante ont fait le reste. Foreman s’est épuisé à l’asséner de coups dans les cinq premiers rounds, Ali, souvent dans les cordes, a su encaisser pour mieux revenir en force et terrasser son adversaire au 8e round.

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Une jeunesse difficile

Ainsi s’est arrêtée brutalement la première carrière du bad boy Foreman, né le 6 janvier 1949 dans une famille miséreuse.

Sa mère l’élève quasi seule dans le Fifth Ward, le ghetto noir de Houston, avec un compagnon peu présent car employé des chemins de fer. George n’a aucun contact avec son père biologique, un militaire, et devient vite une terreur de cour d’école.

Il n’échappe à la délinquance que grâce à un stage pour jeunes défavorisés qui lui fait rencontrer Doc Broadus, son premier entraineur, qui l’initie à la boxe à 15 ans.

Du haut de son mètre 91, Foreman, parfait inconnu, devient champion olympique à seulement 19 ans, en battant le Soviétique Jonas Cepulis en seulement deux rounds en finale des Jeux de Mexico en 1968.

C’est en 1973 qu’il devient champion du monde des lourds, infligeant sa première défaite à Joe Frazier, pourtant tombeur d’Ali, au terme de deux rounds à sens unique. Avec sa garde éloignée, son allonge et surtout sa puissance inouïe de frappe, il envoie six fois son adversaire au tapis avant que l’arbitre n’arrête le combat.

C’est avec les mêmes ingrédients qu’il conserve son titre sans problème contre José Roman (KO au 1er round) et Ken Norton (au 2e round), l’autre tombeur d’Ali, avant… la chute à Kinshasa, dont il ne se remet pas.

Une retraite hâtive

Il multiplie les aventures avec des femmes – dont naîtront de nombreux enfants – et dispute encore quelques combats, jusqu’à une deuxième défaite, contre Jimmy Young, qui le persuade de raccrocher les gants et d’entrer… en religion. Il n’a que 28 ans.

L’argent finit par manquer. Foreman, qui n’a plus combattu depuis dix ans, tente le pari fou de remonter sur le ring en 1987.

Celui qui est désormais surnommé Big George pour son embonpoint impressionne en remportant 24 combats de suite.

Il brigue une première fois le titre de champion du monde contre Evander Holyfield en avril 1991 et ne perd qu’aux points. Mais il est allé jusqu’au bout du combat, lui qui fut déchu à cause de son manque d’endurance.

Même sort en juin 1993 contre Tommy Morrison.

Le 5 novembre 1994 à Las Vegas, à 45 ans, il parachève enfin son retour fou. D’une droite précise au 10e round, il envoie au tapis Michael Moorer, 20 ans après sa défaite contre Ali.

Il y avait là un homme qui affrontait son passé. Il ne fuyait pas ses vieux démons, il les regardait les yeux dans les yeux. J’étais effrayé, racontera l’entraîneur de Moorer, Teddy Atlas.

Foreman devient alors le plus vieux boxeur champion du monde poids lourds. Il défend même sa ceinture IBF avec succès contre Axel Schulz, avant d’arrêter définitivement fin 1997, à 48 ans.

Sa troisième carrière sera celle d’un homme d’affaires ayant fait fructifier son image en l’associant à des marques, notamment de grill, qui lui ont rapporté plus que toute sa carrière de boxeur.

La perte de George Edward Foreman Sr laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui l’ont connu et admiré. Son héritage perdurera à travers les nombreux athlètes qu’il a inspirés et les vies qu’il a touchées. Ses contributions au monde du sport et à la société resteront gravées dans nos mémoires. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à tous ceux qui pleurent cette grande figure humaine.

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