APRNEWS: Carrefour Akwaba – L’échangeur de l’espoir devenu cauchemar pour les automobilistes

APRNEWS: Carrefour Akwaba – L’échangeur de l’espoir devenu cauchemar pour les automobilistes

Les embouteillages récurrents à l’échangeur Akwaba, point névralgique d’Abidjan, appellent une réponse multidimensionnelle, mêlant urgence et vision à long terme

L’échangeur du carrefour Akwaba à Abidjan a finalement été inauguré après plus de trois ans de travaux, le mercredi 19 mars 2025. Cette infrastructure majeure vise à améliorer la circulation dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Cependant, malgré cette inauguration, les travaux se poursuivent encore, ce qui entraîne des perturbations sur le boulevard et maintient certains accès fermés.

Cette nouvelle structure est destinée à faciliter la mobilité urbaine et à réduire les embouteillages qui sont monnaie courante dans la ville d’Abidjan. Une fois entièrement opérationnel, l’échangeur devrait accueillir près de 200 000 véhicules chaque jour, décongestionnant ainsi le trafic routier et offrant une meilleure fluidité aux usagers.

Les autorités locales ont souligné l’importance de cette réalisation pour l’amélioration de la qualité de vie des habitants d’Abidjan et pour renforcer l’attractivité économique de la région. Malgré les désagréments temporaires liés aux travaux en cours, il est indéniable que cet échangeur représente un progrès significatif dans le développement des infrastructures urbaines en Côte d’Ivoire.

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Cependant  l’Echangeur du carrefour Akwaba qui s’impose comme un symbole de modernité et d’efficacité dans la gestion des flux de circulation à Abidjan. Sa mise en service complète pose déjà un problème. Des embouteillages qui n’ont plus de noms

Embouteillages monstre à l’échangeur akwaba
Quelles solutions ?
Dès 1968, le mathématicien Dietrich Braess montrait que le fait d’ajouter un itinéraire de délestage pouvait provoquer déjà à son époque des congestions (embouteillages) et allonger les temps de parcours des automobiles au lieu de les raccourcir dans les grandes métropole.
En effet le problème des embouteillages se posaient avec acquité au USA avec l’avènement de l’elargissement des boulevards et travaux supplémentaires de route à NEW-YORK..
Par conséquent de nombreux cas on vérifier son hypothese ou sa théorie dans les plus grandes agglomérations du monde à cette époque comme Tokyo, Séoul, Londres…
Sa théorie est toute simple et résumée ainsi :
L’ajout d’un nouvel axe routier dans un réseau, ou l’amélioration de la capacité d’un axe, contribue à l’engorgement du réseau plutôt qu’à sa fluidification.
C’est la raison pour laquelle les pays plus avancés ont développé d’autres villes plus compétitives et autonome , des pôles d’urbanisation autre que les capitales.
Ils ont favorisé ensuite les grands travaux de transport en commun obligatoire pour tous pour fluidifier les masses.( Métro, Tramway, TGV, RER, BRT, TER, BUS etc…)
Il est plus qu’indispensable que nous songeons à créé d’autres villes où pôles d’attractions connectée au réseau national routier, ferroviaire, aérien et fluvial autre qu’Abidjan sinon c’est peine perdue pour l’avenir de notre capitale économique.

Solutions immédiates

Optimisation du flux : Synchronisation intelligente des feux tricolores et déploiement d’agents de circulation aux heures de pointe pour fluidifier les intersections.
Covoiturage incité : Campagne promotionnelle avec des avantages (voies réservées, réductions sur le carburant) pour réduire le nombre de véhicules en circulation.
Régulation des poids lourds : Interdire leur circulation aux heures de pointe (7h-9h / 17h-19h) sur cet axe.
Infrastructures structurantes

Échangeur modulaire : Construction d’un étage supplémentaire (pont ou tunnel) pour désengorger les flux entrants/sortants.
Déviation stratégique : Aménagement de voies alternatives connectées au périphérique nord (ex : accès via Yopougon-Songon) pour contourner le nœud.
Réhabilitation des axes secondaires : Désenclaver les routes parallèles (ex : voie VGE) pour répartir la pression.
Transport public renforcé

Lignes express dédiées : Bus à haut niveau de service (BHNS) sur les corridors Abobo-Adjamé et Yopougon-Plateau, avec priorité aux feux.
Raccordement ferroviaire : Intégrer l’échangeur au futur métro d’Abidjan (prolongement de la ligne 1 vers l’aéroport).
⁠Solutions « smart » :

Application d’alerte en temps réel (ex : Waze local) pour guider les conducteurs vers les itinéraires moins encombrés.
Capteurs et IA : Système adaptatif ajustant les feux en fonction du trafic détecté.
⁠Collaboration citoyenne :

Télétravail encouragé : Partenariat avec les entreprises pour réduire les déplacements aux heures critiques 2 jours/semaine.
Sensibilisation choc : Campagne médiatique (« 1 voiture en moins = 30 minutes gagnées ») pour ancrer les changements de comportement.

Le cas Akwaba illustre un défi typique des mégapoles africaines : un trafic croissant (+8%/an à Abidjan) heurtant des infrastructures conçues pour un volume moitié moindre. La solution passe par un mix de discipline collective (heures décalées), de technologie low-cost (feux adaptatifs) et de grands travaux inévitables (3D-échangeur). L’urgence est d’éviter la paralysie totale tout en préparant l’après-pétrole (bus électriques, pistes cyclables).

À court terme, même une amélioration de 20% du flux aurait un impact visible. Mais sans investissements lourds d’ici 2030, le seuil critique sera atteint.

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