
APRNEWS: Carrefour Akwaba – L’échangeur de l’espoir devenu cauchemar pour les automobilistes
Les embouteillages récurrents à l’échangeur Akwaba, point névralgique d’Abidjan, appellent une réponse multidimensionnelle, mêlant urgence et vision à long terme
L’échangeur du carrefour Akwaba à Abidjan a finalement été inauguré après plus de trois ans de travaux, le mercredi 19 mars 2025. Cette infrastructure majeure vise à améliorer la circulation dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Cependant, malgré cette inauguration, les travaux se poursuivent encore, ce qui entraîne des perturbations sur le boulevard et maintient certains accès fermés.
Cette nouvelle structure est destinée à faciliter la mobilité urbaine et à réduire les embouteillages qui sont monnaie courante dans la ville d’Abidjan. Une fois entièrement opérationnel, l’échangeur devrait accueillir près de 200 000 véhicules chaque jour, décongestionnant ainsi le trafic routier et offrant une meilleure fluidité aux usagers.
Les autorités locales ont souligné l’importance de cette réalisation pour l’amélioration de la qualité de vie des habitants d’Abidjan et pour renforcer l’attractivité économique de la région. Malgré les désagréments temporaires liés aux travaux en cours, il est indéniable que cet échangeur représente un progrès significatif dans le développement des infrastructures urbaines en Côte d’Ivoire.
Cependant l’Echangeur du carrefour Akwaba qui s’impose comme un symbole de modernité et d’efficacité dans la gestion des flux de circulation à Abidjan. Sa mise en service complète pose déjà un problème. Des embouteillages qui n’ont plus de noms
Solutions immédiates
Optimisation du flux : Synchronisation intelligente des feux tricolores et déploiement d’agents de circulation aux heures de pointe pour fluidifier les intersections.
Covoiturage incité : Campagne promotionnelle avec des avantages (voies réservées, réductions sur le carburant) pour réduire le nombre de véhicules en circulation.
Régulation des poids lourds : Interdire leur circulation aux heures de pointe (7h-9h / 17h-19h) sur cet axe.
Infrastructures structurantes
Échangeur modulaire : Construction d’un étage supplémentaire (pont ou tunnel) pour désengorger les flux entrants/sortants.
Déviation stratégique : Aménagement de voies alternatives connectées au périphérique nord (ex : accès via Yopougon-Songon) pour contourner le nœud.
Réhabilitation des axes secondaires : Désenclaver les routes parallèles (ex : voie VGE) pour répartir la pression.
Transport public renforcé
Lignes express dédiées : Bus à haut niveau de service (BHNS) sur les corridors Abobo-Adjamé et Yopougon-Plateau, avec priorité aux feux.
Raccordement ferroviaire : Intégrer l’échangeur au futur métro d’Abidjan (prolongement de la ligne 1 vers l’aéroport).
Solutions « smart » :
Application d’alerte en temps réel (ex : Waze local) pour guider les conducteurs vers les itinéraires moins encombrés.
Capteurs et IA : Système adaptatif ajustant les feux en fonction du trafic détecté.
Collaboration citoyenne :
Télétravail encouragé : Partenariat avec les entreprises pour réduire les déplacements aux heures critiques 2 jours/semaine.
Sensibilisation choc : Campagne médiatique (« 1 voiture en moins = 30 minutes gagnées ») pour ancrer les changements de comportement.
Le cas Akwaba illustre un défi typique des mégapoles africaines : un trafic croissant (+8%/an à Abidjan) heurtant des infrastructures conçues pour un volume moitié moindre. La solution passe par un mix de discipline collective (heures décalées), de technologie low-cost (feux adaptatifs) et de grands travaux inévitables (3D-échangeur). L’urgence est d’éviter la paralysie totale tout en préparant l’après-pétrole (bus électriques, pistes cyclables).
À court terme, même une amélioration de 20% du flux aurait un impact visible. Mais sans investissements lourds d’ici 2030, le seuil critique sera atteint.