APRNEWS: L’armée malienne élimine un chef rebelle touareg lors d’une attaque de drones à Tin Zaouatine
Un haut commandant du mouvement séparatiste touareg et d’autres insurgés ont été tués par l’armée malienne lors d’une attaque de drones sur des positions rebelles à Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne.
Les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené plusieurs frappes de drones contre des positions des insurgés touaregs, à l’aube de ce 1er décembre, dans la région de Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne dans le nord du pays, rapporte la presse locale. Selon le portail d’information Bamada, ces attaques ciblées ont permis d’éliminer plusieurs dirigeants du mouvement rebelle CSP (Cadre stratégique permanent), dont le haut commandant Fahad Ag Almahmoud, ancien secrétaire général du GATIA (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés), passé dans le camp des séparatistes en 2023.
Plus tôt dans la journée, l’activiste et influenceur Chodi Ag, réputé proche du gouvernement malien, avait annoncé sur ses réseaux sociaux la mort de Fahad Ag Almahmoud lors de cette opération. «C’est un jour historique pour le Mali. L’action de notre armée montre que la volonté de restaurer la paix et l’intégrité territoriale est bien réelle. Nous devons tous soutenir les FAMa dans cette lutte noble et essentielle», a notamment déclaré Chodi Ag, cité par Bamada.
Cette opération, décrite comme un succès majeur par la presse locale, marque un tournant dans la lutte contre les groupes rebelles armés au Mali, notamment dans cette zone sensible de Tin Zaouatine, qui avait été le théâtre d’une embuscade meurtrière orchestrée le 27 juillet dernier par les séparatistes, en coordination avec les renseignements ukrainiens. Ingérence de Kiev Le 4 août dernier, le gouvernement malien avait annoncé qu’il rompait ses relations diplomatiques avec Kiev, un porte-parole du renseignement militaire ukrainien ayant déclaré que ses agents avaient soutenu des insurgés touaregs lors d’une embuscade meurtrière, fin juillet, à proximité de Tin Zaouatine près de la frontière avec l’Algérie dans le nord du pays.
Le 19 août, le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner «fermement» le soutien «ouvert» et «assumé» de Kiev au «terrorisme international» au Sahel.
Le Mali, dirigé par le colonel Assimi Goïta depuis le coup d’État de mai 2021, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso. Afin de faire face à l’insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s’est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de la confédération «l’Alliance des États du Sahel» (AES), dans la continuité d’un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.