APRNEWS: RHDP en danger- Pourquoi le pouvoir pourrait échapper au Parti en 2025

APRNEWS: RHDP en danger- Pourquoi le pouvoir pourrait échapper au Parti en 2025

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d'Ivoire, fait face à une situation politique complexe qui pourrait compromettre sa réélection lors des élections présidentielles de 2025. Cet article examine l'historique du RHDP, les problématiques actuelles, les causes potentielles de son déclin et les conséquences qui pourraient en résulter, tout en proposant des solutions pour éviter cette issue.

Le RHDP a été fondé en 2005 comme une coalition de plusieurs partis politiques dans le but de promouvoir la paix et le développement après une décennie de conflits. Sous la présidence d’Alassane Ouattara, élu en 2010, le parti a connu un certain succès économique et social. Cependant, la gestion du pouvoir et les tensions internes ont également suscité des critiques.

Depuis sa création, le RHDP a été marqué par des événements clés :
– 2010 : Alassane Ouattara remporte l’élection présidentielle après une crise électorale majeure.
– 2015 : Réélection de Ouattara dans un climat relativement apaisé.
– 2020 : Les élections se déroulent dans un contexte tendu avec des accusations de fraude selon l’opposition et des violences post-électorales.

Malgré ses succès passés, le RHDP est confronté à plusieurs défis qui menacent sa position dominante.

La question centrale est de savoir si le parti peut maintenir son autorité face à une opposition renforcée et à des attentes croissantes de la population.

Les causes potentielles de perte du pouvoir

division Interne 
Le RHDP souffre d’une fragmentation interne croissante. Des factions rivales émergent au sein du parti, alimentées par des ambitions personnelles et des rivalités historiques. Cette division peut affaiblir l’unité nécessaire pour mener une campagne électorale efficace.

Dissatisfaction populaire
Malgré certains progrès économiques, beaucoup d’Ivoiriens expriment leur mécontentement face aux inégalités persistantes et à la corruption perçue au sein du gouvernement. Les mouvements sociaux récents témoignent d’une impatience croissante vis-à-vis du manque d’opportunités pour les jeunes et des conditions de vie difficiles.

Renforcement de l’opposition

La montée en puissance de Tidjane Thiam

 L’ancien directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam,  prend la tête du  Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) où il s’est rapidement imposé comme un leader influent. Sa stratégie vise à capter l’attention des jeunes électeurs par un discours innovant et inclusif tout en promettant un changement radical dans la gouvernance ivoirienne. Avec son expérience internationale et son charisme naturel, Thiam représente une menace sérieuse pour le RHDP car il pourrait mobiliser un fort potentiel d’enrôlement parmi les jeunes Ivoiriens « désillusionnés « par l’actuel gouvernement.

L’opposition s’organise  aussi autour de figures charismatiques comme Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Soro Guillaume ou Charles Blé Goudé  qui bénéficient d’un soutien populaire significatif. Leur capacité à unir leurs forces contre le RHDP pourrait créer un front commun capable de contester efficacement le pouvoir.

Contexte Politique Volatile
La Côte d’Ivoire reste marquée par un passé tumultueux avec des tensions ethniques et politiques latentes.

Toute crise ou incident violent pendant la période électorale pourrait perturber le processus démocratique et nuire au RHDP.

Bien que majoritaire à l’assemblée Nationale les résultats électoraux sont décevants selon les confidences à APRNEWS d’un homme fort du Régime

« Lors des dernières élections municipales et régionales tenues récemment sur environ 8 millions d’électeurs inscrits, le RHDP n’a obtenu que 1,7 million voix . Ce résultat alarmant indique non seulement une perte significative du soutien populaire mais aussi une opportunité pour l’opposition émergente. »

Conséquences Potentielles – Instabilité Politique
Une perte du pouvoir pourrait entraîner une instabilité politique accrue avec un risque potentiel de violence ou de troubles civils similaires à ceux observés lors des crises précédentes.

Recul Économique
Un changement brutal dans la direction politique pourrait perturber les investissements étrangers et affecter négativement l’économie ivoirienne déjà fragile après les impacts liés à la pandémie COVID-19.

Perte de confiance dans les Institutions
Une transition chaotique pourrait entraîner un désenchantement général envers les institutions politiques, sapant ainsi la confiance publique dans le système démocratique ivoirien.

Problématique de transfuges politiques – Ex PDCI, FPI, PPA-CI, MFA et autres ( méfiances ou hypocrisie )

Les transfuges politiques, c’est-à-dire les individus qui changent d’allégeance politique ou de parti, suscitent souvent des débats passionnés et des opinions divergentes. Leur fiabilité est fréquemment remise en question pour plusieurs raisons

 Les transfuges peuvent changer de camp pour des raisons personnelles plutôt que par conviction idéologique. Souvent, ces motivations incluent la recherche de pouvoir, de reconnaissance ou d’opportunités professionnelles. Lorsqu’un individu change d’allégeance principalement pour des bénéfices personnels, il devient difficile de lui faire confiance en tant qu’acteur politique engagé.

 Un changement fréquent de parti peut indiquer un manque de principes solides ou une incohérence dans les valeurs politiques. Les électeurs peuvent percevoir ces individus comme opportunistes qui ne défendent pas réellement les idées qu’ils prétendent soutenir, ce qui nuit à leur crédibilité.

 Les transfuges peuvent contribuer à l’instabilité au sein des partis politiques et du paysage politique en général. Leurs changements d’allégeance peuvent créer des divisions internes et affaiblir la cohésion d’un groupe, rendant le système politique plus fragile.

Parfois, les transfuges sont utilisés comme outils stratégiques par des partis ou des leaders politiques pour affaiblir leurs adversaires ou renforcer leur propre position. Cela peut entraîner un climat de méfiance où les intentions réelles des transfuges sont remises en question.

Les transfuges ont souvent un passé impliquant la trahison d’anciens alliés ou mentors. Cette histoire peut susciter le doute sur leur loyauté actuelle et future, car ceux qui ont trahi une fois pourraient être susceptibles de le faire à nouveau.

 Le public a tendance à voir les transfuges comme peu fiables en raison de stéréotypes négatifs associés aux changements fréquents d’allégeance politique. Cette perception peut nuire à leur capacité à établir une relation solide avec leurs électeurs.

Bien que certains transfuges puissent apporter une expertise précieuse ou un soutien stratégique à leurs nouveaux partis, la méfiance envers eux découle souvent de préoccupations légitimes concernant leurs motivations et leur engagement réel envers les idéaux politiques qu’ils représentent désormais. Pour gagner la confiance du public et prouver leur fiabilité, ces individus doivent démontrer une véritable conviction idéologique et un engagement sincère envers leurs nouvelles allégeances. Reste au RHDP de faire la sélection de ceux qui le sont par conviction.

 Solutions proposées

Renforcement de l’unité partisane
Le RHDP doit travailler activement à renforcer son unité interne en favorisant un dialogue constructif entre ses différentes factions afin d’éviter toute fragmentation nuisible avant les élections.

Engagement avec la population
Une écoute attentive aux préoccupations populaires est essentielle pour regagner leur confiance. Le gouvernement devrait intensifier ses efforts pour répondre aux besoins socio-économiques urgents tels que l’emploi pour les jeunes et l’amélioration des services publics.

Stratégies électorales inclusives
En adoptant une approche inclusive qui intègre divers groupes sociaux dans sa plateforme politique, notamment les jeunes et les femmes, le RHDP peut élargir sa base électorale tout en répondant aux aspirations nationales.

Promotion d’une culture politique apaisée
La promotion d’une culture politique apaisée est un processus complexe qui nécessite un engagement continu de la part des États, des organisations internationales, et des citoyens. En consolidant les principes démocratiques et en renforçant les institutions, il est possible de créer un environnement propice à une vie politique sereine, respectueuse des droits humains et capable de prévenir les conflits.

Selon nos analyses, la seule et unique solution reste la fermeté du président Ouattara

Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire et leader du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), doit faire preuve de fermeté avec ses militants  et son gouvernement pour plusieurs raisons cruciales, surtout dans un contexte où les populations ivoiriennes se sentent « désespérées »

Ouattara a récemment souligné la nécessité de renforcer la cohésion au sein du RHDP, notamment après des incidents où certains militants ont agi en dehors des directives du parti. En insistant sur une discipline stricte, il peut éviter les divisions internes qui pourraient nuire à la préparation des élections présidentielles de 2025

La fermeté permettrait également de rappeler aux membres l’importance de l’unité et de l’engagement envers les objectifs communs.

Répondre aux préoccupations des populations

Les populations ivoiriennes expriment un sentiment de désespoir face à divers défis socio-économiques. En maintenant une ligne ferme, Ouattara pourrait mieux adresser ces préoccupations en mobilisant ses militants pour qu’ils soient à l’écoute des besoins des citoyens

Cela pourrait inclure des actions concrètes sur le terrain, permettant ainsi au parti de se reconnecter avec la base et d’améliorer son image.

Préparation électorale

À l’approche des élections, il est essentiel que le RHDP soit bien structuré et mobilisé. Ouattara a récemment encouragé ses coordonnateurs régionaux à intensifier leurs efforts pour enrôler les électeurs et préparer le terrain pour une campagne efficace

Une approche ferme garantirait que tous les membres du parti travaillent ensemble vers cet objectif commun, minimisant ainsi les risques de désorganisation ou de manque d’engagement.

Prévenir les conflits internes

La fermeté peut également servir à prévenir les conflits internes au sein du parti. Des tensions peuvent surgir lorsque certains membres se sentent marginalisés ou ignorés. En adoptant une position claire et résolue, Ouattara peut établir un cadre où chaque membre est conscient de ses responsabilités et des attentes

Cela contribue à créer un environnement politique plus stable et harmonieux.

Alassane Ouattara doit être ferme avec ses militants du RHDP et son gouvernement pour renforcer l’unité, répondre aux préoccupations des populations, assurer une préparation adéquate pour les élections à venir et prévenir les conflits internes. Cela est d’autant plus crucial dans un contexte où le désespoir parmi les Ivoiriens pourrait miner la stabilité politique et sociale du pays. Une direction forte et résolue pourrait non seulement revitaliser le parti mais aussi restaurer la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.

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