APRNEWS: Tentative de coup d’état en RDC – Le verdict des accusés connu
Les 51 personnes accusées de tentative de coup d'état ont comparu aujourd'hui devant un tribunal militaire. La Cour a rendu son verdict. 37 prévenus dont Marcel Malanga condamné sont condamnés à la peine de mort. 14 ont été acquittés. Les chefs d'accusation retenus dans ce dossier sont "attentat, terrorisme, détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, financement du terrorisme".
L’audience est retransmise en direct à la télévision et à la radio nationales depuis la prison militaire de N’dolo, à Kinshasa, la capitale.
Les accusés ont été introduits devant le tribunal militaire vêtus de chemises bleues et jaunes, marquant leur première apparition en public depuis l’échec du coup d’État.
Arrêtés lors des attaques contre le palais présidentiel en mai et la maison d’un allié du président Félix Tshisekedi, ils font face à de multiples accusations, notamment financement du terrorisme, meurtre et tentative d’assassinat.
Il ne leur a pas encore été demandé de plaider dans cette affaire qui se déroule sous un chapiteau dans l’enceinte de la prison.
Le Département d’État américain affirme qu’il n’a pas eu accès à ses citoyens détenus.
Six personnes ont été tuées lors de la tentative de coup d’État du 19 mai, dont le chef présumé du complot, Christian Malanga.
Les autres accusés ont été arrêtés après l’attaque du Palais de la Nation et du domicile de Vital Kamerhe, président du Parlement.
Les médias locaux ont indiqué que les assaillants étaient des membres du Mouvement Nouveau Zaïre lié à Malanga, un ancien homme politique congolais exilé qui avait acquis la citoyenneté américaine.
Son fils Marcel Malanga fait partie des ressortissants américains arrêtés.
Un autre est Tyler Thompson, 21 ans, dont la famille a déclaré cette semaine à la BBC qu’elle n’avait « aucune idée » de la manière dont il s’était retrouvé mêlé à ce plan.
Des vidéos prises à Kinshasa après l’incident montrent M. Thompson frappé avec la crosse d’un fusil et frappé à plusieurs reprises à la tête par les forces de sécurité congolaises.
D’autres individus de différentes nationalités sont également impliqués et sont actuellement jugés, selon le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge.
L’un est un Congolais de nationalité belge et il y a également un citoyen canadien originaire de la RD Congo.
Selon l’agence de presse AFP, une enquête est également en cours sur le comportement des soldats qui ont déjoué le coup d’État, car ils auraient commis des exécutions après l’opération.
Le président Tshisekedi a été réélu pour un second mandat lors d’élections contestées en décembre de l’année dernière. Il a obtenu environ 78 % des voix.
Près de 20 personnes ont été tuées dans des violences liées aux élections à l’approche du vote.
La République démocratique du Congo est un pays doté d’immenses richesses minières et d’une population immense, mais malgré cela, la vie de la plupart des habitants ne s’est pas améliorée, les conflits, la corruption et la mauvaise gouvernance persistant.
Une grande partie des ressources naturelles du pays se trouvent dans l’est du pays, où la violence fait toujours rage malgré les tentatives de M. Tshisekedi pour remédier à la situation en imposant l’état de siège, des accords de cessez-le-feu et l’envoi de troupes régionales.
BBC