Égypte : 43 personnes rapatriées de Kaboul
Tard, lundi, un avion militaire a débarqué à l'aéroport du Caire avec à son bord 43 Égyptiens, rapatriés de Kaboul en Afghanistan.
Tard, lundi, un avion militaire a débarqué à l'aéroport du Caire avec à son bord 43 Égyptiens, rapatriés de Kaboul en Afghanistan.
Alors que les incidents se multiplient à Kaboul une semaine après la prise du pouvoir par les talibans, des milliers de personnes se pressent à l’aéroport de la capitale afghane pour tenter de quitter le pays. La Turquie, membre de l’Otan et qui participe aux évacuations, craint un afflux massif de migrants à sa frontière. Le pays de Recep Tayyip Erdogan refuse de devenir une terre de transit pour les Afghans voulant gagner un pays occidental.
Alors que la poche de résistance de la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, leur échappe toujours, les Taliban ont annoncé, dimanche, que des centaines de leurs combattants se dirigeaient vers cette zone. Le Front national de résistance, notamment emmené par Ahmad Massoud, se dit prêt à se battre même si aucun combat n'a été rapporté pour le moment.
Des témoins ont déclaré que dimanche, les talibans ont tiré en l'air et ont utilisé des matraques pour forcer les gens à s'aligner dans une file ordonnée à l'extérieur de l'aéroport de Kaboul. Sept personnes ont été tuées dans un écrasement de porte la veille.
Il n'y a pas eu de blessés graves car des hommes armés ont repoussé la foule et de longues files de personnes se sont formées, ont déclaré les témoins.
Évincé du pouvoir en 2014, l'ancien président afghan Hamid Karzaï est sorti de l'ombre depuis la prise de Kaboul par les Taliban et la fuite de son successeur Ashraf Ghani. En pleine crise afghane, l'ex-chef d'État s'est montré en faveur du dialogue avec les insurgés, renouant ainsi avec son passé de négociateur lorsqu'il était à la tête de l'Afghanistan.
Quatre jours après la chute de Kaboul, l’évacuation de milliers de ressortissants étrangers et afghans se poursuit. Ces évacuations sont toutefois difficiles à organiser et les pays occidentaux réclament des couloirs humanitaires pour permettre à tous ceux qui le souhaitent, afghans comme étrangers, de gagner l’aéroport de Kaboul.
Pour la première fois depuis la chute de Kaboul aux mains des talibans, Ashraf Ghani a pris la parole, mercredi 18 août, depuis les Émirats arabes unis où il a trouvé refuge. Dans son adresse à la nation, le président afghan déchu concède sa défaite politique et militaire face aux talibans. Ces derniers ont engagé des discussions avec d'anciens dirigeants afghans. L'ex-président Hamid Karzaï a ainsi rencontré le leader Anas Haqqani.
Le retour des Taliban au pouvoir en Afghanistan depuis le 15 août suscite de nombreuses inquiétudes. Maintenant que la charia est de nouveau en vigueur, les sportives afghanes s'inquiètent de perdre les libertés acquises ces dernières décennies et craignent pour leur vie.
Avec la prise de Kaboul par les talibans, les départs d’Afghanistan s’intensifient. Comme les pays frontaliers, la Turquie craint de voir arriver une nouvelle vague de réfugiés sur son sol. En interne, le président Erdogan est critiqué pour sa politique migratoire et les manifestations d’hostilité contre les réfugiés se sont multipliées ces dernières semaines.