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Carlos Ghosn en prison à Tokyo jusqu'au 14 avril au moins

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Le tribunal de Tokyo a autorisé vendredi le maintien en garde à vue de Carlos Ghosn jusqu'au 14 avril, au lendemain de sa nouvelle arrestation sur de nouveaux soupçons de malversations financières.

Le parquet, invoquant un "risque d'altération des preuves", a déposé une requête qui a été approuvée, a annoncé le tribunal dans un bref communiqué.

La conférence de presse, prévue le 11 avril par l'ancien PDG de Renault-Nissan, se trouve donc de facto annulée, même si son avocat a prévu de faire appel pour obtenir une remise en liberté.

Dans une déclaration préparée avant l'interpellation éventée par des médias japonais, M. Ghosn s'était dit une nouvelle fois "innocent", fustigeant une arrestation "révoltante et arbitraire".

Il a été arrêté jeudi au petit matin à son domicile de Tokyo, où il se trouvait "en liberté très surveillée", selon ses termes, depuis sa sortie de prison début mars moyennant le paiement d'une caution.

Le Franco-Libanais-Brésilien, âgé de 65 ans, est revenu au centre de détention de Kosuge (nord de la capitale), où il a déjà passé 108 jours. Il est interrogé par des enquêteurs du bureau des procureurs.

- Accusations "plus graves" -

Cette fois, le parquet le soupçonne d'avoir transféré des fonds de Nissan à une société "de facto contrôlée par lui", via un distributeur de véhicules de Nissan à l'étranger. Il s'agit du sultanat d'Oman, selon une source proche du dossier.

Sur les 15 millions versés au total au distributeur, 5 millions ont été détournés, a précisé le bureau des procureurs dans un communiqué. "Le suspect a trahi sa fonction (de patron de Nissan) pour en tirer des bénéfices personnels", a-t-il estimé.